C’est une ambiance peu banale et à vrai dire assez tendue que l’Asie connaît ce dimanche 8 Avril 2012. La raison en est simple. Une fusée nord-Coréenne, actuellement installée sur le plateau de lancement angoisse les forces de l’Auto-défense Japonaise (Terme donné à l’armée Japonaise). Celle-ci soupçonne que la principale mission de cette fusée ne soit pas de placer un satellite en orbite comme le prétend la Corée du Nord…
Cette inquiétude peut en effet se comprendre étant donné que le régime de dictature ne permet pas à l’information de circuler librement. Ainsi donc, il est légitime de se poser des questions sur les véritables intentions des hommes de Kim Jong-eun en procédant au décollage de cette fusée.
Ces questions, Le Japon, les Etats-unis et la Corée du Sud ce les sont posées et en ont conclu que cette fusée destinée à placer en orbite un satellite d’observation ne serait en fait peut-être qu’un prétexte pour y cacher un missile balistique déguisé.
Ces hypothèses n’étant pas valorisantes pour le régime Nord-Coréen, la capitale, Pyongyang, a décidé "d’ouvrir" ses portes aux journalistes du monde entier afin de tenter de prouver qu’il ne s’agit pas la d’un missile ayant pour cible un ennemi géographiquement plus ou moins proche…
Peu rassuré par l’initiative, le pays du soleil levant préfère prendre les devants en annonçant "des mesures de précaution maximales", c’est du moins ce qu’a expliqué le vice-ministre de la défense, Shu Watanabe, dimanche à la télévision publique NHK. Aussi, il a donné l’ordre aux force de l’auto-défense, nom pudique pour désigner l’armée Japonaise, de détruire la fusée Nord-Coréenne en cas de potentielle menace.
Pour preuve que le territoire Nipon prend la chose réellement au sérieux, le Japon a déployé de nombreux anti-missiles au ministère de la défense à Tokyo. Ce n’est pas tout. Deux autres bases militaires se sont préparées dans la région à une éventuelle menace. Sécurité maximale oblige, Trois destroyers dotés du système de combat Aegis et de missiles intercepteurs Standard Missile-3 ont été envoyés en Mer de Chine orientale ainsi que plusieurs batteries de PAC-3 destinées à l’archipel d’Okinawa.
Pourtant, malgré les apparences, tout ce dispositif mis en place par le Japon ne serait qu’un trompe l’oeil, d’après Masao Okonogi, expert de la Corée du Nord. Et pour cause, d’après lui, "L’objectif est de montrer au public que le gouvernement agit vis-à-vis de la Corée du Nord" dont les relations ne sont pas forcément très amicales et tendraient même vers l’hostilité…
Quoi qu’il en soit, la corée du Nord semble bien décidée de procéder au lancement très prochainement (entre le 12 et le 16 avril). De l’autre côté, la peur se fait ressentir et les forces de l’auto-défense restent dans le flou. Affaire à suivre donc…