Le Parlement européen a voté cette semaine, une proposition qui permettrait de faire passer le congé de maternité de quatorze semaines à vingt semaines au sein de l’Union européenne. La France n’est pas particulièrement favorable à cette avancée européenne.

La maternité reste un moment privilégié pour les mères quelle que soit le nombre de grossesses. Le congé qui accompagne cet évènement permet de pouvoir s’occuper à plein temps de son bébé tout en étant rémunérée sur le plan professionnel.

 

La durée de ce congé maternité n’est pas la même dans tous les pays européens ; il n’y a pas dans ce domaine une réelle harmonisation. Les pays les plus avantagés sont la Suède qui accorde 83 semaines de congé dont 75 à partager entre les deux parents. Le Royaume-Uni attribue 39 semaines, la Hongrie 24 semaines, la Pologne 20 semaines par rapport à la France et à l’Espagne qui ne donne que 16 semaines de congé.

Les plus mal lotis dans ce domaine sont la Belgique avec 15 semaines et l’Allemagne avec seulement 14 semaines.

 

Que de disparités au sein d’une Union européenne qui veut jouer la carte de la cohésion !

Cette proposition risque de créer de nombreuses polémiques au sein des différents états européens et d’être longue à mettre en place en l’absence de consensus.

 

Actuellement en France, la durée minimale du congé de maternité est de seize semaines et le montant de l’indemnité journalière est de 95 % du salaire net dans la limite d’un plafond fixé à  2 885 € pour l’année 2010. Très souvent ce congé peut être prolongé de deux semaines pour raison pathologique.

 

Cette proposition européenne d’allongement du congé de maternité à vingt semaines pose le problème du coût supplémentaire ; qui va supporter la charge financière ?

 

Compte tenu des restrictions budgétaires en matière de dépenses publiques, les états ne le pourront pas, quant aux entreprises elles ne pourront pas assumer cette dépense supplémentaire.

 

A quoi bon faire un effet d’annonce si cette proposition européenne a peu de chance d’aboutir. Il paraît nécessaire d’être réaliste et de commencer par voir comment il est possible de financer de telles avancées sociales !