La culture, surtout lorsqu’il s’agit du spectacle vivant, revêt de multiples formes, et nous sommes tous réticents à accepter de découvrir de nouvelles formes de créations artistiques.  Pourtant, il faut parfois oser se laisser aller, et vivre le spectacle, qui nous est donné à voir.


  Aussi, lors de cet été, j’ai découvert une forme de spectacle inconnue (de moi en tout cas)  jusque là. Le bibliophile, que je suis, a découvert 3 contes méconnus des célèbres frères Grimm :  les Douze Chasseurs, Peau d’ours, Ondine dans son étang. Mais, il ne s’agissait pas d’une simple découverte, mais bien plus d’une révélation.

Arts de la rue ou arts du spectacle ?

C’est en visitant la ville de Metz, que pus assister à une théâtralisation de ces contes. Une troupe de théâtre nous contait ces histoires d’une manière vivante. Les costumes se mêlaient à la musique et à la danse , et les multiples représentations se déroulaient dans des lieux, habituellement désertés par de tels spectacles.

Immédiatement sous le charme, je ressentais une ambiance particulière, une communion entre les « acteurs », dont on ressentait le plaisir à être ensemble. Je voulus en savoir un peu plus.

Une ville mobilisée…

C’est, le lendemain de ce premier spectacle, que je lus la genèse du projet. Il s’agissait bien d’une petite équipe de professionnels du spectacle (4 personnes), qui, des mois durant, avait recruté « leur troupe » dans les différents quartiers de la ville. Je comprenais mieux alors ce plaisir ressenti à les voir jouer ensemble.  Le projet a mobilisé toute la ville, et les acteurs sont heureux et fiers d’ »avoir participé à une telle aventure, dont le résultat est (et je parle en connaissance de cause) une pure réussite.  Le choix des contes est judicieux, tant ils apparaissent indémodables par les sujets traités. La démarche est originale , mais surtout, et cela mérite d’être souligné, elle ne s’inscrit pas dans une « action plus politisée », comme on le voit trop fréquemment.

Une action à encourager.

Bien évidemment, ce genre de spectacles ne fera pas la une du 20 heures de Mme CHAZAL (et vous connaissez désormais ma position vis – à – vis des journalistes) , et j’ai eu la chance de rencontrer l’un des initiateurs du projet : M VARIN Laurent. Passionné et engagé, il m’a ainsi expliqué sa motivation (et celle de ses compagnons) et son envie de partage. Certes, il s’agit d’un professionnel, qui vit donc de ses prestations artistiques. Mais, le but d’une telle action, même si elle doit faire vivre ces professionnels, reste bien de réunir toutes les classes sociales d’une même ville, pour que tous ensemble puissent donner leur version de ces contes. 

Je m’étais donc promis de faire un petit billet sur le sujet, afin de promouvoir ce type de spectacles. Laurent ne m’en voudra pas (j’en suis persuadé), si j’ai mis plusieurs semaines à accoucher de ce petit texte, mais qu’il soit dit ici, que je ne les ai pas oublié.  Si le maire d’une commune a l’ambition de donner un véritable sens populaire à son action culturelle, ou si une association (ou une administration) est soucieuse de soutenir ce genre d’initiatives, qu’il n’hésite pas à me contacter. Je le mettrai en relation avec cette troupe bien sympathique.

Pour finir, si je ne peux pas citer tous les participants du spectacle donné à Metz, je tiens à citer les 4 professionnels, qui ont encadré (et non pas dirigé) ces spectacles :

Nathalie Galloro et Laurent Varin : adaptation, dramaturgie, mise en scène et jeu.

Elisabeth Aubry : chant et direction de choeur.

Olivier Duranton : musicien, compositeur et direction de choeur.

Merci à cette équipe également de m’avoir permis d’utiliser cette photographie.