Une censure : pourquoi faire ?

Nous vivons à une époque où nous pouvons tout dire, tout faire, tout montrer. Le temps de la pudeur est révolu. Les gens étalent leurs misères dont les médias se repaissent.

La critique est aisée ? Peut-être mais logiquement, elle sert à faire poser des questions, à faire progresser. Elle devrait être un sacré moteur de recherche, en ça.

Pourtant, elle a viré tout comme les mentalités actuelles.

Nous tendons vers une osmose entre le politiquement correct et l’hypocrisie bien pensante, le tout agrémenté de vulgarité outrancière.

"Les médias people" s’y complaisent : c’est une réalité.

Regardez les publicités "scabreuses", celle sur le lait (qui date) dans laquelle la jeune starlette présente le produit en se passant langoureusement la langue autour de ses lèvres, ou celle d’une fameuse marque d’eau gazeuse, si explicite et si suggestive…; celle d’un four présenté par une pulpeuse blonde au décolleté si plongeant qu’on s’y perdrait; regardez "le loft" où autres émissions télé-réalité dans lesquelles une jeunesse de basse classe étale son inculture; ou les pauvres films tel que "Bernie" qui dégage  une cruauté effrayante de par sa réalité,  ou "Le ciel, les oiseaux … et ta mère", d’une vulgarité telle qu’elle vous fait honte.

Regardez certains de nos politiciens, cupides et fous de pouvoir, qui se permettent de ne pas rester à leur place, sans honte, sans remord et qui passent sous silence tout ce qui peut déranger.

On nous parle de meurtres, de viols, du remboursement de l’I.V.G. pour les 15 ans, de gamines qui de plus en plus fréquemment prennent la pilule dès 10 ans, d’hommes ou de femmes qui abandonnent leur famille en toute impunité, de scandales financiers ou sexuels ou sociétaux.

Mais osez critiquer avec bon sens, et là, vous verrez ces messieurs se poser en censeurs.

Jamais la société n’aura été aussi loin qu’aujourd’hui dans l’hypocrisie.

Faut-il parler de ce qui est le plus bas, le plus vulgaire, le plus banal ? Un article sur les M.S.T.?, hélas, n’a rien de banal, de vulgaire, de bas. Un article sur les M.S.T., sur une histoire qui pourrait arriver à n’importe qui d’entre nous, ça ne se fait pas.

On peut ouvrir son ordinateur et tomber sur de pauvres photos  de lycéens en ébats pornographiques, ou des photos de sexes béants reflétant le sordide quotidien, quoi de plus normal ?

Les sentiments amoureux se perdent. Et comment comprendre alors ce qui peut nous attacher à quelqu’un ? Le sexe est banalisé, maltraité. Chacun trompe sa chacune et réciproquement. Le sexe est un pouvoir économique gigantesque, mais chut!, laissons les histoires de M.S.T. Continuons à nous voiler la face.

Il reste que certains sujets sont à bannir, à l’époque où nous parlons de tout. Ce monde devient fou, démesuré.

Comment ? Sur internet, les bannières de photos pornographiques défilent et un texte sur les M.S.T. est refusé ?

Où va le monde ? Ses bases se sont écroulées et sur l’échafaudage sur lequel il se trouve projeté, il penche selon où va le vent.

Attention à l’ouragan qui arrive!

Une réflexion sur « Une censure : pourquoi faire ? »

  1. Je ne sais de quel article sur les MST il est question, ni qui l’a censuré, ni où,
    mais je suis en grande partie en accord avec cet article;
    Sous prétextes de liberté d’expression, d’art, on nous fourgue des horreurs pornographiques,
    et la publicité depuis sa création a toujours joué sur la corde « exploitation du corps féminin »
    LIRE, si vous le trouvez le livre (ancien certes) de Betty Friedan: La femme mystifiée

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