Selon un article paru dans The Times, des agents des services secrets auraient signalé au journal britannique que la possibilité d'une attaque préventive d'Israël contre les installations nucléaires iraniennes se serait renforcée en réponse à la publication du dernier rapport de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) qui affirme que Téhéran aurait déjà produit suffisamment d'uranium enrichi pour être capable de fabriquer une bombe atomique.

Le rapport de l'AIEA estime que l'Iran posséderait déjà 630 kilos d'uranium enrichi ce qui serait suffisant pour fabriquer une bombe atomique rudimentaire similaire à celle utilisée par les États-Unis contre la ville japonaise de Nagasaki à la fin de la Seconde Guerre mondiale.

Toujours d'après le rapport de l'AIEA, les experts iraniens mobiliseraient tous leurs efforts pour dupliquer le nombre de centrifugeuses déjà en fonctionnement ce qui leur permettrait de posséder 6000 centrifugeuses produisant de l'uranium enrichi avant la fin de l'année.

D'après les agents des services secrets qui auraient contacté le journal britannique, une attaque israélienne contre les installations nucléaires iraniennes ne pourrait se faire qu'avec l'assentiment tacite des États-Unis puisque les bombardiers israéliens devraient traverser l'espace aérien irakien contrôlé par Washington.

De son côté, Sean McCormack, actuel porte-parole du Département d'État des États-Unis d'Amérique (l'équivalent du ministère des Affaires étrangères), a signalé la préoccupation de Washington à la lecture du rapport de l'Agence internationale de l'énergie atomique.

Israël n'ayant jamais hésité à attaquer des objectifs dans d'autres pays de la région – bombardement du réacteur Osirak en Irak en 1981 et plus récemment bombardement d'une centrale nucléaire en Syrie – ce genre de scénario est plausible, d'autant que cette solution au problème nucléaire iranien conviendrait aux États-Unis trop empêtrés en Irak et en Afghanistan.