Un voile dans les vignes de Baby Loup
La Cour de Cassation vient de rendre son jugement pour un évènement capital dans notre société. Jusque là pour ça est bien affligeant, si les non-dits ne l’emportaient pas sur le symbolique.
Nous avons la mémoire très courte et l’intolérance facile.
D’abord au voile, il faut ajouter l’adjectif islamique. Mot qui permet toutes les stigmatisations. Dont celle de la libération de la femme derrière laquelle se cache le rejet de la religion musulmane. Agréons que sa disparition marquera sans aucun doute une émancipation de la femme d’une religion qui a la date de son calendrier. Et de se souvenir qu’à pareille époque le catholicisme était aussi rétrograde sans que cela ne cause de grands débats ou des révoltes.
De quel droit prosélyte faut-il exciper pour qu’une religion ayant le même Dieu suive les mêmes règles ou les mêmes progressions de civilisation sociétale ? Nous sommes les meilleurs ou bien nous seuls avons raison est présomptueux. Dire que c’est la loi ne change pas la nature de cette présomption.
Nous avons la mémoire courte car il n’y a pas si longtemps ces signes ne nous dérangeaient pas. Mais alors pas du tout.
Je suis allé à l’école LIBRE. Libre face à l’école publique. Les profs étaient des Frères des écoles chrétiennes. Avec soutane et rabat sur le col. Des profs en robe, on croirait des musulmans en djellaba !
Les filles, séparées, -tiens donc !- avaient droit à des sœurs qui portaient un voile aussi sévère que le récriminé de Chanteloup-les-Vignes.
Et pour ceux qui ont eu la malchance de fréquenter les hôpitaux dans ces années-là, ce n’était que voile ou voilette. Avec de surcroît une rémission des péchés par la souffrance, dût-elle commencer lors du merveilleux moment de l’accouchement. Les cornettes ont disparu des hôpitaux seulement au début des années 60.
A cette époque, nous croisions des Franciscains en robe brune avec la cordelière à trois nœuds. Cela n’a pas déclenché de manifestations laïques pour autant.
Le temps a fait que l’Eglise a rejoint la société laïque en perdant son ostentation vestimentaire. Le permettre à d’autres est désormais injurieux, inconvenant, prosélyte.
Il ne semble pas que dans les écoles juives, reconnues d’utilité publique, le port de la kippa soit interdit et la Cass’ n’a pas été sollicitée pour trancher cette entorse à la loi.
Le voile, tant que c’est celui des miens, ça convient.
Mais, sus à l’Islam où qu’il soit et absolution pour les autres religions.
Personnellement, me dérange beaucoup plus la capuche dont s’affublent les juniors en toutes circonstances, été comme hiver. On dira que c’est « tendance ». C’est ridicule, impoli et méprisant.
NB Quels sont les bambins de la crèche qui seront déstabilisés par un voile ?
On commence par un voile, on finit par la burka….Le voile n’est que le début d’un long processus…..
Ce que nous promettent les salafistes, c’est le Pakistan,la Somalie , le Mali ……et le salafisme ne reculera pas……certainement pas avec des
Des argusies juridiques, ou philosophiques…
Sans doute que vous ne vous sentez pas encore en danger, estimez vous heureux que vous ne la portez pas ….(la burkha)….
Les Franciscains, ou autres jésuites n’ont jamais dynamité les écoles de filles….Et ils avaient eux au moins la courtoisie de vous enseigner autre chose que le coran….il me semble
Votre tombe ne sera pas en sécurité, jamais,…. vous serez bientôt un apostat, un hérétiques comme des millions d’autres
Au rédacteur de ce billet, je suis entièrement d’accord avec le commentaire ci-dessus.
Allez à Chanteloup, écoutez Mme Natalia Baleato sur son travail. Votre point de vue changera.
Pour finir, je viens de découvrir un site web remarquable : http://www.egale.eu, lisez l’éditorial.
Cordialement
Le salafisme est marginal, comme Mgr. Lefèvre pour les catholiques. Passons. Les cornettes n’ont pas prospéré, elles ont disparu. Le danger est surtout dans les têtes qui en ont besoin pour vivre leur condition. Quoi de mieux qu’un bouc émissaire pour réduire ses propres insatisfactions! Les chrétiens ont fait 50 millions de victimes en Amérique du Sud. L’oublier est facile.
En quoi le coran est-il un livre différent de la Bible? En rien. Relisez les horreurs qui nourrissent l’AT. Les différences de conclusions sont celles que créent les lecteurs et les commentateurs. Rien de plus terrible que d’être détenteur de la vérité. Il en existe plusieurs et parfois équivalentes.
Concernant les tombes, nous sommes si tolérants que rares sont les carrés islamiques dans nos cimetières. Les acteurs sous Molière n’avaient pas droit non plus à une place au cimetière.
Apostat, hérétique, non. Croyant de force, non plus. J’ai mon libre arbitre et cela me suffit pour avoir tolérance et esprit critique.
Que l’on m’impose la vérité et le bonheur relève d’une sorte de fascisme intellectuel dont on peut se dispenser.
Le salafisme est en progression partout….(salafism growing deux millions de références sur google!!!!!!!!!!!)
Ce sont les franciscains qui sont à la marge….d’ailleurs des franciscains, je n’en vois pas beaucoup dans le métro….