Le Conseil de sécurité de l'O.N.U. a approuvé la création d'un tribunal international pour juger les suspects d'assassinats d'hommes politiques libanais. Une telle décision s'inscrit dans un climat de confrontation directe avec la Syrie, soupçonnée d'avoir commandité ces meurtres, qui a d'ailleurs déjà fait savoir qu'elle ne collaborerait pas avec la nouvelle cour internationale.
La cour ouvrira les procès avec les accusés d'avoir assassiné le premier ministre libanais Rafik Hariri en février 2005 et poursuivra avec les procès concernant une demi-douzaine d'autres assassinats, tous d'hommes politiques ou d'écrivains adversaires de l'influence de la Syrie au Liban.
La cour qui pourrait prendre plus qu'une année avant de devenir opérationnelle, inclura des Libanais et des juges internationaux, mais fonctionnera sous la loi libanaise. Le siège de la cour n'a pas encore été établi.
Cette cour fonctionnera sous haute surveillance puisque l'on sait que le beau-frère du président syrien Bashar Assad serait lui-même impliqué dans l'assassinat du premier ministre libanais.