Un fort tremblement de terre, de magnitude évaluée Magnitude locale, – ML -, ou échelle de Richter 5.8 par l’United States Geological Survey, USGS -, Magnitude du Moment, –Mw– 5.9 par le Centre Sismologique Euro-Méditerranéen, – CSEM -, et 6.0 par l’Institute of Geophysics, University of Tehran, et Magnitude des ondes de volume, –Mb -, par l’nternational Institute of Earthquake Engineering and Seismology Tehran, a frappé, le 27 Janvier 2011 à 08 h 38 Temps Universel, 12 h 08 Heure locale, la région orientale de la Province iranienne du Kerman, en zone limitrophe avec la Province de Sistan-o-Balouchestan.


Son épicentre, localisé latitude 28.22° Nord et longitude 59.07° Est, se situe à 5 kilomètres au Nord-Ouest de Kaskuh, à 9 kilomètres au Nord-Nord-Ouest de Pirowkashhab, à 11 kilomètres à l’Est-Nord-Est de Darundah, à 12 kilomètres au Nord de NotarKani-ye Nimbad, à 16 kilomètres au Nord-Est de Panj Angosht, à 58 kilomètres au Nord-Est de Borj-e abbasabad, à 66 kilomètres au Sud-Est of Mohammadabad-e gonbaki et à 115 kilomètres au Sud-Est de Bam. Et son hypocentre est déterminé à 15 kilomètres de profondeur.


La secousse principale, ressentie dans toute la majeure partie du territoire de l’Iran, au Turkménistan, en Afghanistan, au Pakistan, en Arabie Saoudite, au Qatar et aux Emirats Arabe Unis, a été précédée par deux secousses précurseur, la première à 07 h 02 Temps Universel, Magnitude 5.1, latitude 28.3° Nord et longitude 59.0° Est, la seconde, à 07 h 18 Temps Universel, de Magnitude 4.0, latitude 28.3° Nord et longitude 59.0° Est, et suivi de deux répliques, l’une à 08 h 43 Temps Universel, de Magnitude 4.8, latitude 28.3° Nord et longitude 59.1° Est, et l’autre, à 09 h 07 Temps Universel, de Magnitude 4.8, latitude 28.2° Nord et longitude 59.0° Est.


En absence de toute information émanant des autorités locales, il ne peut se déterminer si le séisme a causé des dégâts aux bâtis, aux terres agricoles et aux zones industrielles, et si des victimes et des blessés sont à dénombrer. Mais en référence à la magnitude, 6.0, – Peut être destructeur, causant des dommages majeurs à des édifices mal conçus et de légers dommages aux édifices bien construits, dans des zones allant jusqu’à 180 kilomètres à la ronde si elles sont peuplées -, et à l’intensité du tremblement de terre autour du foyer, intensité VII, – Les gens ont du mal à tenir debout. Les conducteurs sentent leur voiture secouée. Quelques meubles peuvent se briser. Des briques peuvent tomber des immeubles. Les dommages sont modérés dans les bâtiments bien construits, mais peuvent être considérables dans les autres d’autant que les maisons, dans cette province iranienne du Kerman, sont construites en briques de terre séchées non doublées par des briques maçonnées -, sur l’échelle MSK,– échelle de Medvedev-Sponheuer-Karnik. –


Les Provinces de Kerman et de Sistan-o-Balouchestan.


Elle sont situées dans le Sud-Est du pays et sont les deux plus grandes du pays avec des superficies de 181.714 kilomètres carrés et une population d’environ 2 millions d’habitants pour la première et de 181.600 kilomètres carrés et une population d’environ 2,1 millions d’habitants pour la seconde.


Les deux provinces, très montagneuses, se situent dans la continuation des chaînes de montagne de l’Iran. Central, des massifs qui s’étendent depuis les hauteurs volcaniques d’Azerbaïdjan et qui se terminent au Balouchestan. Les monts Bashagard et Koohbanan sont les plus hauts de la région et possèdent des sommets comme les Toghrol, Aljerd, Palvar, Sirach, Abareq et Tahrood. Les autres chaînes s’étendant de Yazd à Kerman et Challeh-ye-Jazmoorian, ont des sommets tels que Medvar, Shahr-e-Babak, Kooh Panj, Chehel Tan, Lalezar, Hezarbahr, Aseman et d’autres. Avec une altitude de 4.465 mètres, le sommet le plus haut est le Mont Hezar.


En 100 ans, à cause des tremblements de terre, 126.000 morts.


Le plateau iranien et les Provinces de Kerman et de Sistan-o-Balouchestan, caractérisés par un volcanisme actif et soumis aux contraintes considérables exercées par la ceinture de montagne Alpino-Himalayenne, a fréquemment été frappé par des tremblements de terre catastrophiques au cours des temps historiques. Ces séismes ont entraîné de lourdes pertes en vies humaines, de grands nombres de sans-logis et anéanti d’importantes zones agricoles et industrielles.


Les tremblements de terre cataclysmaux et destructeurs y sont très rares car la période latente, entre deux séismes de forte magnitude, sur une faille particulière ou un segment de faille en Perse varie entre plusieurs siècles et plusieurs millénaires.


 

En référence aux travaux archéologiques et géologiques de l’activité sismique était plus importante dans les temps anciens, du Néolithique au Moyen-Âge, que dans les temps présents. Les sites archéologiques et les monuments historiques, révélant des épisodes de reconstruction ou réparations suite à des tremblements de terre, en apportent des preuves directes ou indirecte : Sagzabad au III° millénaire avant J.C., Ak-Tapa de 4.000 ans avant J.C., Gowdin-Tapa de 4.000-3.350 ans avant J.C., Marlik de 3.000-2.000 ans avant J.C., Parthian Nesa 10 ans avant J.C., Kangavar Anahita au XVII° Siècle avant JC. et en 224 et en 642, Bishapur en 293, en 302, en 531, en 579 et au X° Siècle, Nishapur multiplees crises sismiques entre 1145 et 1270, et Masjed-e-Jame de Qaen en 1066. Et des séismes de forte magnitude, au moins supérieure à 7.0, de forte intensité au foyer, au moins égale à XI, et d’emprise au moins régionale ou provinciale avaient entraîné le déclin de la civilisation dans les villes de Sagzabad, Marlik, Kumesh, séisme de 856, Zarang, province de Sistan-o-Balouchestan, séismes de 734, 805, et 815, Siraf, séisme de 978 et 1008 , Nishapur, séisme de 1145, 1209, 1251, 1270, 1389, et 1405, et Jizd, séisme de 1336.


Les tremblements de terre historiques.


Au moins neuf tremblements de terre destructeurs sous ou proche de Nishapur/Shadyak ont dévasté la ville, entraînant son déplacement à plusieurs reprises. Presque tous les monuments de la ville de Tabriz ont été détruits ou gravement endommagés par au moins huit séismes de puissante magnitude et de forte intensité, notamment celui du 7 janvier 1780, qui réduisaient toutes les constructions en décombres


Les tremblements de terre au XX° Siècle.


 

Depuis le début du XX° Siècle, au moins 126.000 personnes ont perdu leurs vies dans des tremblements de terre destructeurs en Iran et dans les Provinces de Kerman et de Sistan-o-Balouchestan.


Les tremblements de terre de Tabas-e-Golshan de 16 septembre 1978 et de Rudbar-Tarom de juin 1990 ont été des séismes dans les plus catastrophiques s’étant produits en Iran :

– Le tremblement de terre de Tabas-e-Golshan, fortement ressenti sur une région de 1.130.000 kilomètres carrés ruinait, ou détruisait à plus de 70% des bâtis, environ quatre-vingt-dix villages, endommageait partiellement cinquante autres villages dans la région, et rayait de la carte la ville de Tabas-e-Golshan. 85% des habitants, 11.000 sur les 13.000 y recensés, périssaient. Les victimes se comptaient à plus que 20.000 ainsi que des milliers blessées.


– Le tremblement de terre de Rudbar-Tarom, détruisant trois villes, – Rudbar, Manjil, et Lowshan -, et 700 villages et endommageant 300 autres villages, avait causé plus 40.000 morts, plus de 60.000 blessés, et 500.000 sans-logis. Presque 100.000 constructions furent détruites, plusieurs milliers de têtes de bétail furent enterrés sous le décombres, et des centaines de fermes et de canaux d’irrigation furent sérieusement endommagés. En outre, 1.200 kilomètres de routes et de voies de communication imposèrent, totalement délabrées, effondrées ou ensevelies sous des milliers de tonnes de débris, à être réhabilitées et reconstruites.