Ce week-end, la concurrence acharnée entre deux champions du monde de sauna
a basculé dans l’horreur: l’un est décédé, l’autre est grièvement blessé.
Comment cette technique ancestrale de bien être a-t-elle pu virer au cauchemar
pour ces deux hommes?
La première raison est psychologique: aucun des deux n’a voulu céder.
D’un point de vue physiologique, c’est tout un mécanisme de survie qui s’est mis en place mais qui a échoué.
UNE MARMITE À PRESSION
Quand on a chaud, le corps, qui ne peut garder que 37° à l’intérieur, amène la chaleur à la surface de la peau, via le sang, pour activer la transpiration, explique le Pr Malchaire, ingénieur spécialisé en thermorégulation
Le coeur doit pomper pour amener le sang vers la peau, au détriment du cerveau.
Or quand on ouvre tous les robinets, la pression chute, ce qui provoque une syncope.
 L’équivalent de notre thermostat est situé dans l’hypothalamus,
(l’hypothalamus est un organe du système nerveux central, situé au coeur du cerveau) une glande dans le cerveau qui commande à ses petites soeurs sudoripares (les glandes sudoripares ou sudorales sont des organes qui sécrètent la sueur, elle font parties des glandes exocrines et permettent le phénomène de la transpiration).
Mais après six minutes à 110°, comme c’était le cas dans le sauna finlandais, cette  eau de sueur a littéralement cuit.
Leur température interne est probablement montée à 39°, voire 41°, et ils ont eu un coup de chaleur  continue le Pr Malchaire.
La transpiration s’arrête, le corps se déshydrate, la fréquence cardiaque grimpe à 150 battements par minute.
Privé d’eau, le sang s’épaissit et peut boucher un vaisseau, provoquant un infarctus ou un accident vasculaire cérébral.
Les deux hommes, visiblement grièvement brûlés, se sont effondrés.
L’un, russe, malheureusement  n’a pas survécu et l’autre un Finlandais qui était le champion en titre est toujours hospitalisé dans un état grave.
Les records du monde sont là pour être battus mais de la à en mourir il y a une marge qui malheureusement a été franchie.
mourir pour une bonne cause je suis d’accord mais pour une simple médaille non merci.