L’alose est un poisson assez peu connue des consommateurs et du grand public, par contre les pêcheurs en rêvent !
Ils rêvent de pêcher les aloses lorsqu’elles remontent les fleuves et les rivières pour frayer et pondre.
Comme le saumon, l’alose vit en mer et remonte les eaux douces pour pondre.
La frai se fait entre mai et juillet suivant les espèces d’aloses,(il y en a trois répertoriées : la grande alose, l’alose feinte, plus petite, et une espèce spécifique qui vit dans le Rhône et est plus grande) ; l’eau doit être à 18°. La ponte se fait toujours de nuit et les aloses sont très bruyantes ; les pêcheurs connaissent bien les signes et les bruits si particuliers des poissons à ce moment.
L’alose se nourrit de plancton marin et de plancton de crustacés ; il est assez difficile donc de les pêcher. C’est donc pour cela que les pêcheurs aiment cette pêche ; ils ne sont jamais certains de prendre le poisson pour lequel ils se sont déplacés.
La pêche
Le pêcheur doit se munir d’une canne assez solide et puissante, d’un fil de soie d’une puissance de 7 ou 8 et d’un moulinet de gros diamètre muni d’un bon frein.
Une canne de mer ou spéciale pour le saumon conviendra parfaitement.
La pêche se fait principalement au leurre ; ils doivent être très colorés, fluo orange ou jaune et installer des hameçons n°2 ou 4 sur la ligne. Le plombage doit être conséquent puisque la pêche se fait dans les courants et même à contre courant. Les aloses se déplacent en bande, pour pouvoir passer les barrages ou les passes à poissons et autres obstacles. Elles s’entr’aident.
Le pêcheur doit donc laisser son leurre dériver dans le courant comme si la mouche (leurre) descendait le courant. Le fil de soie est invisible dans l’eau. Il faut changer souvent de place, chercher les meilleurs postes là où les courants sont les plus importants ; les aloses se trouvent à ces endroits.
Une alose combat fort, vite et longtemps ; pour ne pas trop la fatiguer, mieux vaut se munir d’une épuisette et s’en servir dès que possible. Lorsque vous détachez l’alose de son leurre, il faut la remettre délicatement dans le courant ; il arrive qu’elle prenne son temps pour retrouver le bon courant.
Si vous décidez de la garder pour en faire un repas, sachez que l’alose possède un très grand nombre d’arêtes ; c’est ce qui rebute quelque peu les pêcheurs et pourtant la chair est goutée et fine.
Quelques idées de recettes ?
Préparez l’alose en filets et les servir rôtis ou poêlés sur un lit d’épinards à la crème.
Une autre façon plus récemment découverte : les sushis d’alose ou encore des filets lardés avec un riz safrané.
Pour supprimer une grande partie des arrêtes qui rebutent tant, vous pouvez cuire vos poissons avec des feuilles d’oseille, l’acidité fait fondre les petites arrêtes.
Mais pour en diminuer le nombre, il faut par avance ôter celles qui se trouvent sur les flans en remontant à partir de la queue jusqu’à la tête puis ôter les nageoires dorsales. Le nombre sera considérablement diminué.
Mais surtout la pêche à l’alose est avant tout un sport ; car bon nombre de pêcheurs pêchent en no kill ; la pêche sportive et la qualité du plaisir des gestes sont les principaux vecteurs de la recherche de ces poissons hors du commun
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LA LOOSE ? ;D
Ha, non, l’alose… J’avais mal lu…
oui l’alose Eric, l’alose que les gourmets apprécie pour la qualité de sa chair… 😉
L’alose, ce truc plein d’arêtes ? Berk, chaque année je suis obligé, Coutume familiale oblige, de m’en taper un morceau ! En plus ça a un gout de vase ! Berk !
si l’alose a goût de vase c’est que la qualité de l’eau dans laquelle elle est pêchée n’est pas bonne. L’alose étant un poisson de surface elle ne fouille jamais dans la vase ni dans les fonds et n’en mange donc jamais. Bien préparée comme je l’ai indiqué, on ne trouve presque pas d’arêtes.
Merci, Madalen, je suivrai vos conseils !