Vers 15 heures, dimanche passé, une boule de feu – ou ce que les spécialistes appellent un bolide – a traversé le ciel colombien. Des milliers de personnes ont aperçu l’objet qui a parcouru plusieurs centaines de kilomètres, traversant la Colombie du nord-ouest au sud-est, pour finir par disparaître en même temps qu’une formidable explosion alarmait les habitants de plusieurs départements du pays… comme si l’objet volant avait fini par s’écraser.

Il ne fallut pas longtemps avant que les gens n’appellent les services de sécurité pour signaler qu’une boule de feu avait traversé le ciel en laissant derrière elle un long panache de fumée et que, peu après son passage, une immense explosion avait fait vibrer les vitres des maisons. Les autorités qui pensèrent d’abord à un accident d’avion lancèrent immédiatement une opération de secours pour repérer les restes de l’appareil accidenté.

ovni3.jpg Mais après plusieurs heures, alors que ni les hélicoptères de la police, ni les avions des forces armées n’avaient découvert quelque chose, les témoignages accompagnés parfois de photos prises avec des téléphones portables confirmaient qu’il ne pouvait s’agir d’un avion, mais bien d’un objet volant inconnu en flammes.

Au vu des images, de nombreux spécialistes ont signalé qu’il s’agissait probablement d’une météorite qui s’était enflammée en traversant l’atmosphère terrestre. Mais alors que les autorités recherchaient vainement les restes du corps céleste, ou du moins le lieu d’impact, les experts envoyés sur place par l’Observatoire astronomique de l’université Sergio Arboleda expliquèrent qu’il était fréquent que les météorites se désintègrent dans l’atmosphère sans même entrer en contact avec le sol bien qu’en produisant parfois un bruit similaire à celui d’une explosion. Si tel était le cas, il serait quasiment impossible de retrouver des traces d’impact, même si de petits fragments étaient probablement tombés sur la région.

Lundi, des membres de la fondation d’astronomie Halley de l’université industrielle de Santander se sont rendus sur les lieux où l’explosion avait été entendue avec le plus d’intensité dans l’espoir de recueillir des restes du bolide, mais ils sont rentrés bredouilles.

Hier, des spécialistes émettaient une nouvelle hypothèse concernant la nature de l’objet volant non identifié : celui des fragments d’une fusée russe. En effet, le 4 juillet le cargo spatial russe Progress M-O6 aurait été placé en orbite géostationnaire après l’échec de son accouplement avec la Station spatiale internationale. Depuis lors, le Centre de contrôle des vols spatiaux russes a effectué différentes tentatives pour le faire retomber sur la Terre, et plus précisément dans l’océan Pacifique… c’est-à-dire qu’il aurait eu une trajectoire similaire à celle de l’ovni colombien.

Cependant, et malgré ces explications fort rationnelles, la majorité des témoins ne peuvent admettre qu’ils n’ont assisté qu’à un phénomène naturel assez fréquent – on dénombre en moyenne une trentaine de phénomènes similaires chaque année sur toute la surface du globe (sans compter les bolides tombant en plein océan et donc sans témoin) – et ils restent persuadés, vu la violence de l’explosion, que l’objet s’est bel et bien écrasé quelque part en Colombie.

C’est pour cela qu’une équipe d’investigation du projet Contact UFO (contact avec les ovnis) s’est déplacée dans la région afin de déterminer ce qui avait réellement traversé le ciel colombien et où l’objet céleste incandescent avait bien pu s’écraser.

William Chávez Ariza, directeur de Contact UFO, a d’ailleurs expliqué qu’il lui semblait prématuré de parler de météorite ou de restes d’une fusée russe alors que par le passé la région où se serait écrasé l’ovni a déjà été le théâtre de pareil phénomène et que ce n’est pas la première fois que l’on y assiste au passage d’engins étranges et inconnus. D’ailleurs, William Chávez Ariza a affirmé que son équipe travaillait depuis quelques années dans la région, à la recherche d’un objet volant tombé à l’époque en dégageant une forte radioactivité.

Sans vouloir contredire l’équipe de Contact UFO, je suis toujours étonné de voir les populations latino-américaines rejeter avec tellement de facilité les explications rationnelles pour leur préférer les surnaturelles, sachant que la majorité des Ibero-Américains sont profondément catholiques et que leur religion s’est toujours montrée peu encline au surnaturel – à l’exception bien entendu des miracles attribués à Dieu, Jésus ou à ses saints – et que la Bible prône l’anthropocentrisme !

Si je ne m’abuse, les seules grandes religions qui parlent de l’univers dans son ensemble (et pas seulement de la Terre comme planète des hommes) seraient l’islam et le Bouddhisme (si l’on considère cette philosophie comme une religion). En effet, les bouddhistes admettent en leurs livres sacrés l’existence d’autres planètes qui seraient habitées par d’autres races qui auraient leurs propres bouddhas. Selon eux, la vérité du bouddhisme est universelle et tout un chacun peut atteindre le stade ultime de la sagesse et devenir un bouddha, c’est-à-dire celui qui a pris conscience que rien, même son âme, n’a une essence immuable.

Concernant le Coran, cet ouvrage sacré enseigne que l’univers ne se cantonne pas à la Terre, mais qu’il est peuplé de myriades d’autres humanités qui sont inconnues des hommes. Les musulmans refusent en effet que leur Dieu, Allah, soit à l’image du Dieu biblique, c’est-à-dire d’après eux, un Être minuscule peinant pour se faire respecter par ses fidèles. Attention, les musulmans parlent là du Dieu de la Bible et non du Dieu des chrétiens ! Car, à la différence du Coran, la Bible n’est pas d’origine divine, mais a été écrite par des hommes qui, selon eux, en ont altéré les textes sacrés, soit pour les falsifier, soit pour les remanier ou tout simplement par oubli.

Alors, ce bolide qui a traversé le ciel colombien dimanche, un météorite, un morceau de fusée russe ou un engin extra-terrestre ? Pour l’instant, nul ne peut rien confirmer. Mais rassurons-nous, tant que la science ne pourra pas tout expliquer, il restera des ovnis et des phénomènes dits surnaturels.