Un nul qui n’arrange personne

 

Nice et Lyon se neutralisent au stade du Ray (1-1). Nice n’a plus son destin en main.

 

 

 

En transformant son penalty au retour des vestiaires qu’il avait lui-même obtenu, Dario Cvitanich a cru mettre son équipe sur les bons rails. En gagnant 1-0, lui et ses coéquipiers auraient entamé la dernière journée la semaine prochaine avec le destin entre leurs pieds pour une qualification en coupe d’Europe. Au lieu de cela, ils seront tributaires des résultats de leurs concurrents au moment de se déplacer à Ajaccio. Pour pouvoir espérer cette quatrième place, objectif affiché des Aiglons sur cette fin de saison, ils devront s’imposer en Corse tout en espérant un match nul entre Lille et Saint-Etienne, deux concurrents qui s’affronteront dans le grand stade de Lille. De leur côté, les Lyonnais arrachent le point du nul qui ne les qualifie pas encore pour la Ligue des Champions.

 

Tout avait bien commencé avec ce penalty de Cvitanich qui a inscrit cet après-midi son 18ème but de la saison. Jusque-là, le stade du Ray, rempli jusqu’aux cintres, assistait à un bien pâle spectacle entre deux formations brouillées par l’enjeu.  Les offensives sont très timides et les deux équipes se neutralisent en se livrant une grosse bataille au milieu du terrain, rendant le match très fermé. La faute de Koné (qui semble au ralenti légèrement en dehors de la surface de réparation) réveillera le stade, d’autant plus que l’argentin ne tremblera pas devant Lopes en trouvant la lucarne du portier lyonnais. La rencontre ne tourne pas à la folie mais des espaces se créent des deux côtés. Juste avant l’heure de jeu, Bosetti reprend un centre de Bauthéac, mais Bisevac parvient à détourner sur sa ligne. Les hommes de Rémi Garde répondent par une frappe en première intention de Gomis après une passe judicieuse de Lacazette. Ospina doit s’interposer à deux reprises sur des frappes de Malbranque. Alors que les Lyonnais semblaient sortir la tête de l’eau, Gonalons commet une faute qui lui vaudra son deuxième carton jaune de l’après-midi, le premier ayant été obtenu d’une manière plutôt sévère après une explication avec Civelli. A dix, les Lyonnais ne se démobilisent pas et obtiennent un coup franc assez lointain. Clément Grenier s’en charge et arme une lourde frappe qui vient se loger dans la lucarne d’Ospina. Le plus beau but de la Ligue 1 sera élu ce soir, nul doute que celui-ci aurait mérité de faire partie des nominés. Pour la petite histoire,si Gourcuff, par ailleurs très bon ce soir, ne s’était pas blessé en début de saison, Grenier aurait signé à Nice dans les dernières heures du mercato d’été. Mais Rémi Garde avait fait le forcing auprès de ses dirigeants pour conserver le joueur formé au club.

 

Les Niçois ne parviendront jamais à reprendre l’ascendant dans ce match. Cvitanich aurait pu devenir le héros s’il avait mieux ajusté sa reprise du droit à la suite d’un centre de Bahoken qui avait pris de vitesse Dabo sur son côté droit. Pourtant seul, l’argentin ne contrôle pas et son plat du pied droit s’envole dans les nuages. Les deux équipes se séparent donc sur un nul qui n’arrange finalement personne… A part Lille et Saint-Etienne qui peuvent encore croire à la Ligue des Champions. Lyon sait tout de même qu’une victoire à domicile contre une équipe Rennaise plus concernée par grand chose depuis un bon moment, lui assurera une place au tour préliminaire de la Ligue des Champions, quelque soient les résultats sur les autres stades.