La mondialisation, même si elle est accusée de tous les maux, permet néanmoins à certains multinationales d’espérer de beaux jours.
La crise n’est pas mondiale, loin de là et qui cherche à s’intéresser à l’économie de certains pays aussi exotiques qu’éloignés, s’en rend rapidement compte. Ainsi, l’Inde souffre depuis plusieurs semaines d’un ralentissement de sa croissance. Lorsque les pays occidentaux rêvent de limiter la récession, l’Inde se fait peur en voyant sa croissance chuter à 5.5 % pour le second trimestre 2012. 5.5 % de croissance, cela pourrait nous faire rêver, et pourtant le gouvernement indien a décidé de prendre le taureau par les cornes. Plus faible taux de croissance depuis plus de 10 ans dans le pays, ce taux de 5.5. % a donc mené le gouvernement (une coalition de Centre Gauche) à prendre des mesures d’importance pour le plus grand plaisir des sociétés internationales.
Qu’on ne se trompe pas, si depuis plus d’une décennie, l’Inde a connu un développement économique considérable, le pays a encadré cet essor, veillant à ne pas perdre le contrôle de son avenir. Ainsi, les investissements des firmes étrangères ont toujours été limitées, afin de ne pas voir se développer une concurrence déloyale par rapport aux entreprises nationales. Depuis des années, on se pose d’interminables questions pour savoir si on doit ou non taxer les produits étrangers, imposer plus lourdement les investissements « boursiers » desdites multinationales…L’Inde, comme tous les autres pays émergents, ne se posent pas de questions et ont donc protégé leur marché.
Seulement avec le ralentissement de la croissance, le pays a pris conscience de la réalité de cette mondialisation, qui, si elle détruit massivement nos emplois, permet à ces économies de se développer. Aussi, le gouvernement a-t-il décidé d’autoriser les entreprises étrangères à investir plus massivement encore dans l’économie indienne. Ainsi, depuis la semaine passée, une multinationale peut désormais détenir plus de 50 % du capital d’une société indienne et ce dans de très nombreux secteurs. L’aviation civile est concernée, mais le marché le plus économiquement viable dans ce pays en plein boom reste la distribution. Les grands groupes internationaux, et on pense notamment à notre géant national Carrefour, pourront donc prendre possession d’un des 12 millions de commerces de proximité, représentant plus de 40 millions d’employés pour un chiffre d’affaires annuel estimé à plus de 304 milliards d’euros.
L’enjeu va susciter bien des appétits, et je vous prédis que dans quelques semaines au plus tard, les leaders de la distribution mondiale poseront un pied sur cette terre promise.
eh oui la terre tourne comme la roue de la chance. les pays « développés » perdent en croissance au bénéfice des pays émergents qui eux sont en pleine croissance – il nous faut maintenant composer avec ses pays et nous adapter. merci ericredacteur pour cet article – JP
Oui la roue ne tourne pas a la meme vitesse pour tout le monde
Pas si simple que cela pour les pays émergeants. Leurs positions d’hier leur permet certes d’avoir des chiffres meilleurs que l’Europe, en démarrant de bas l’on ne peut que monter en s’ouvrant à l’économie de marché mondialisé, mais la crise occidentale a déja limité les previsions de beaucoup de ces pays en cette période agitée.
Certains comprennent ainsi que la crise est bien mondiale car sans ces investisseurs ou par une diminution de leurs impacts en ces pays, sans oublier la baisse de consommation de l’occident, ils perdent sur beaucoup d’autres plans économiques.
Des pays comme le Maghreb, s’ils offrent encore un tapis rouge aux entreprises, perdent par exemple depuis un bon moment des rentrées comme par exemple le tourisme, l’immobilier que les européens ne voient plus dans les mêmes proportions.
Si les investissements divers étrangers étaient une source créatrice d’emploi en ces pays depuis plus de 10 ans surtout, désormais ces pays se doivent vu leurs chiffres au niveau des états d’entrer dans une vision propre de productivité et de gestion à l’Européenne afin d’avoir des plue values plus importantes, la ou le bas blesse selon les pays qui ne fonctionnaient pas sur les mêmes régles internationales. Ces pays doivent désormais jouer dans la cour des grands sur le plan officiel et ne plus se reposer sur une gestion implicite au jour le jour, ce qui fait que ces pays adoptent une application stricte et transparentes qui laisse des entreprises locales sur le bord des routes. Une autre gestion désormais qui sur le fond donne une avance encore à l’occident, puisque son modèle de base.
Pour préciser, un audit réalisé dans une « trés » grande partie de ces pays émergeants sur ses entreprises, les enverrait direct au dépot de bilan à la première lecture de leur comptabilité, quand elles en ont une…. pour ne pas dire au redressement judiciaire voire à la sase prison si elles étaient présentes en occident.
A savoir si comme avant des investisseurs devaient s’allier et laisser 50% des projets localement ou parfois être minoritaire en prenant les risques financiers, cette logique à fait son temps, même des trés gros groupes Français s’y sont cassés les dents et ont abandonnés ces pays. Le groupe Auchan ou Danone, point des amateurs, en ont fait les frais et parfois plient bagages…
PH
Bonsoir Philippus,
D’accord avec votre analyse à modérer néanmoins en ce qui concerne le pourtour méditerranéen. En effet, certaines grandes enseignes restent attirés par ces rives et y font encore des investissements conséquents, en lieu et place d’autres cherchant, il est vrai à se retirer.
En Turquie, par exemple, Carrefour chercherait à se désengager, aussitot remplacé par Auchan lorgnant sur un marché promis à un bel avenir.
Amicalement
Eric
Bonjour Eric
Le groupe Auchan avait ouvert les premières grandes surfaces au Maroc, avec des actionnaires locaux, mais même majoritaire ils se sont fait avaler par un système implicite, ils ont fini par revendre leurs parts. Le groupe Danone aussi à failli y passer mais s’est mieux défendu, son départ aurait vidé les rayons du pays en lait, maintenant ils sont bien en place. Le Groupe Carrefour par contre se positionne maintenant. Métro aussi à préféré partir… Les raisons économiques n’étant pas les seuls éléments à prendre en compte dans des investissement à l’étranger.
PH
Bonsoir,
Oui c’est exact même si les actionnaires supportent mal les vues sur le moyen terme, nécessaire pour le développement à l’international. Et pourtant cela paie ?
La culture économique occidentale n’est pas le modèle partout dans le monde, et certains groupes semblent le découvrir à leur dépens.
Oui la culture implicite des pays émergeants surprend beaucoup de cadres habitués à marcher dans les passages pour piétons. Les choses changent dans les pays émergeants mais il faut savoir aborder la culture d’un pays. Beaucoup de choses sont possibles à l’étranger, mais prendre du recul surtout. Pour le maroc que je connais bien, l’entrée de ce pays dans le cadre des accords privilégiés avec l’UE les oblige désormais à marcher bien au milieu des passages et pas avant le feu vert disons…
Mais en Europe et en France la complexité à l’inverse ne permet pas à des petits projets notamment des PME et PMI de s’exprimer librement face à des marchés hyperconcurrentiels qui appartiennent aux plus gros.
PH