Il est de ceux qui suscitent toujours une réaction: soit on l’apprécie, soit il énerve mais il n’y aura pas de juste milieu. Entre humour potache, tantôt dégoûtant ou sans limite, puis peut-être trop grossier ou trop lourd, et un humour plein de fraîcheur, impertinent, fin et recherché, Michaël Youn est quoi que l’on en dise, une personnalité intéressante ou du moins particulière, qui me rend quelque peu curieuse.
Bien qu’il ait travaillé dans un premier temps pour les radios Skyrock, Fun Radio ou Radio Nova, c’est la célèbre émission décalée "Le Morning Live" qui m’aura fait connaître ce phénomène pour deux années de réveil complètement déjantées, mais qui mettaient de bonne humeur et qui me faisait respirer avant une grosse journée d’école. Comment oublier les Bratisla Boys, le médiateur (qu’insultaient les spectateurs qui détestaient le personnage de Michaël Youn tels que les incroyables Bernard et Sébastien), Nadine de Rotschilipeppers et Monique, Laurence Tagueule, le célèbre Noopy, le golf et tant d’autres?!
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 Avec ses compères comme bien évidemment Vincent Desagnat, il aura ainsi créé une déferlante chez les 15/34 ans d’après divers sondages, quelques prix lui seront également attribué, notamment aux NRJ Music Awards. Autant que ses albums ("Fatal Bazooka", "Bratisla Boys"…) que ses films ("La Beuze", "Les 11 Commandements"…) auront été un succès exceptionnel, qu’il l’étonnera lui-même.
Cependant, on oublie trop souvent que Michaël Youn n’est pas seulement cet homme à l’âme d’enfant qui court les rues avec son mégaphone, celui qui fait un désastre partout où il passe, ou celui qui se balade dans son plus simple appareil. Et non, le petit Michaël, qu’on qualifie de susceptible est peut-être en quête constante d’amour de son public ou autre. On se rappelle des clash entre lui et le duo Zemmour / Naulleau, ou encore chez Fogiel et dans l’émission 20h10 Pétantes de Stéphane Bern. Habitué à déguerpir à force de critiques et de méchancetés, Michaël revenait toujours s’expliquer, parfois maladroitement et vexé, mais encouragé par le public. Il est vrai qu’on est peut-être trop après cet humoriste! Il ne plaît pas à tout le monde, cependant une étiquette  faussée lui est trop souvent collée.
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En effet, il est vrai qu’on oublie trop souvent que Michaël Youn n’est pas qu’un insupportable ou immature mais qu’il est bel et bien un homme de coeur car, rapellons le, le 4 juin dans l’émission de Nagui "N’oubliez pas les Paroles", il a fait don de 65 000 euros à l’association "Faire Face". De plus, il n’est pas qu’un acteur qui parodie ou qui fait dans le "lourd", car malgré des films peu appréciés, il faut avouer qu’en Billy The Kid ("Lucky Luke", 2009), il était merveilleux! Mais c’est surtout  en 2007, qu’il a prouvé avec "Héro" (avec Patrick Chesnais et Elodie Bouchez) qu’il pouvait également être un acteur de talent et touchant dans un rôle dramatique pour un film de grenre thriller. 
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Aujourd’hui, c’est avec son tout dernier film "Fatal" (sortie le 16 juin prochain), que Michaël Youn nous étonne avec ses talents de réalisateur, pour reprendre son personnage de rappeur parodié en véritable bling-bling et mégalo. Vous allez me dire que comme ça, ça ne donne pas envie, pourtant, bien que ça ne soit pas le genre de film que je vais voir au cinéma ou sur lesquels je m’attarde, je crois que celui-ci vaut quand même un petit détour pour se détendre la machoire et la faire rire un peu!
Et ce, d’autant que l’on commence à comparer "Fatal" avec "Zoolander" (comédie avec Ben Stiller et Owen Wilson), ce qui pour moi est un compliment à prendre pour le créateur du Morning. De plus, chose qui m’a étonné car ce n’est pas l’habitude des critiques de faire des compliments sur Michaël Youn, elles ont l’air de réelleent apprécier "Fatal" et cette nouvelle casquette de réalisteur que Michaël a prise:
"Ecranlarge" :
"Michaël Youn réussit là où Gad Elmaleh avait lamentablement échoué avec Coco (et dans une moindre mesure, Sacha Baron Cohen avec Ali G) : faire rire en se moquant du bling-bling. Les nostalgiques du Morning live peuvent y aller en toute confiance."
"Filmactu" : 
"Contre toute attente, Michael Youn s’impose meilleur cinéaste que trublion télévisuel et propose avec son Fatal Bazooka une comédie fraîche et généreusement débile comme seuls les américains savent le faire. Proposant un univers cynique et sans concession plutôt efficace, celui que l’on a souvent aimé détester nous propose une surprise franchement pas désagréable, sorte de pendant français du cinéma de Ben Stiller ou des frères Farelly. Pas totalement parfait, parfois trop lourd, Fatal demeure pourtant la seconde chance que l’on peut accorder à un garçon qui avait finalement gardé quelques atouts…"
"Avoir-alire.com":
"Sans aucun doute la comédie du mois de juin."
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