La période des transferts a débuté depuis plus d’un mois et une tendance semble se dégager : les clubs ont de plus en plus de mal à investir.
A quelques exceptions près, le mercato en France est très calme. Outre le transfert de Briand vers Lyon pour 6 millions d’euros, il n’y a pas eu de vrai coup de poker depuis le début du mois de juin. L’année dernière avait été historique en terme de sommes d’argent déboursées par les clubs en Europe (notamment le Real Madrid), et même en France. L’Olympique Lyonnais avait déboursé aux alentours de 80 millions d’euros pour s’attacher les services de Lisandro, Gomis, Bastos ou encore Cissokho. Marseille avait emboîté le pas en achetant le meneur de jeu Lucho, les défenseurs Diawara et Heinze, et les milieux défensifs Cissé et M’Bia. Même Bordeaux, réputé par sa "radinerie" (certains parleront justement de prudence) au niveau des transferts, n’avait pas hésité à débourser près de 8 millions d’euros pour un gardien de but, Cédric Carrasso.
Cette fois-ci, finis les grands paris. On veut de l’assurance. Et rien de mieux que de piquer les meilleurs éléments de ses adversaires. Lyon, le grand spécialiste en la matière de ces dix dernières années, après avoir récupéré Briand, souhaite semer le trouble chez les dirigeants girondins en signifiant son intérêt pour Yoann Gourcuff. Mais le montant de la clause libératoire du joueur est très élevée : 26 millions d’euros. Impossible d’investir autant, même pour le club le plus riche de France. Même Manchester city, plutôt enclin à sortir rapidement le chéquier, a du renoncer. Marseille, qui s’est fait une mode de récupérer les gros bras bordelais, souhaite Diarra. Après Diawara la saison passée, les dirigeants olympiens souhaitent enrôler l’ex pilier de Laurent Blanc. Cette fois-ci, le montant est bien moins elevé : 8 millions d’euros. Mais même là, l’OM ne peut qu’attendre de dégraisser (Ben Arfa notamment) avant d’acheter.
Bordeaux est confronté au même problème. Pire, les Girondins ne disputeront aucune compétition européenne. Les caisses sont vides et le budget prévisionnel remis à plat. Loïc Rémy était une piste envisageable pour pallier au départ (pour 0€, affaire mal gérée!) de Marouane Chamakh. Mais le prix demandé par les Niçois a refroidi les ardeurs de Tigana : 15 millions d’euros. A moins d’une vente de Diarre et/ou de Gourcuff, impossible de débourser cette somme, même pour un joueur talentueux.
Alors, les autres clubs, encore moins dotés financièrement, se débrouillent tant bien que mal. Saint-Etienne qui a perdu Augusto, Dabo, Tavlaridis, Diakhaté ou encore Varrault voire bientôt Perrin, a recruté Marchal, Battlès et se positionne sur Ljuboja. Des joueurs expérimentés, venant de clubs modestes, et donc abordables. Lorient qui a vendu Koscielny à Arsenal pour 12,5 millionss d’euros (!) a renfloué les caisses. Auxerre garde pour le moment ses cadres Jelen et Pedretti et a même recruté Le Tallec pour renforcer son attaque.
Bien maigre tout ça !