Un mal pour un bien

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Au milieu des années 80, la moule zébrée, un mollusque de la taille d’un ongle de pouce, a été introduite par erreur dans les grands lacs d’Amériques du nord par le déballastage de cargos venant d’Europe. Ce coquillage est devenu la figure emblématique des espèces aquatiques envahissante. Pourquoi ?

Une femelle peut pondre à elle seule 500000 œufs par an. De plus, les moules zébrées se fixent en colonie sur n’importe quelle surface dure. Il peut y en avoir jusqu'à 700000 par mètre carré. Résultat : elles bouchent les canalisations qui transportent l’eau vers les stations d’épurations et vers les centrales électriques. Elles imposent également de lourdes dépenses au propriétaire de bateaux et de docks.

Ces créatures très nuisibles ont toutefois de bon coté. En effet, elles pourraient bientôt à protéger notre santé.


En étudiant depuis longtemps la conception et la fonction de ces mollusques, on constate qu’ils sont des épurateurs d’eau particulièrement robustes. La moule zébrée est capable d’absorbé toutes sortes de particules en suspension, qu’il s’agit de tributyltin, une substance toxique présente dans les peintures maritimes, de cryptospridium, un parasite mortel.

De la taille d’un globule rouge humain, le cryptospridium est difficile à éliminer de l’eau potable. Il résiste à la plupart des désinfectants courants des chlores et l’ozone. Or les moules zébrées filtrent facilement les particules de cette taille. En effet des chercheurs affirment que durant la saison chaude, une moule adulte filtre un litre d’eau par jour, éliminant algues, particules minérales, polluants et autre agents pathogènes et bactéries nuisibles. D’après eux, une colonie d’un mètre carré peut digérer 13 millions de parasites de ce genre en deux heures.

 

 

Une réflexion sur « Un mal pour un bien »

  1. Pourquoi pas ? …
    Un adage africain dit que le remède à toute maladie se trouve dans le jardin du patient. Si au lieu de jouer les apprentis sorciers avec une technologie plus souvent inadaptée que bénéfique, nous regardions intelligemment autour de nous les vraies ressources de notre environnement, tout le monde s’en porterait mieux et quand je dis « monde » je pense « planète ».

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