Alors que la loi Création et internet doit être "accepté" le 29 avril, les divisions et protestations sont plus fermes que jamais.
Jack Lang fait cavalier seul à gauche, Alain Suguenot, Lionel Tardy et Christian Vanneste (UMP) sont pour un ajournement de l'examen du projet de loi tandis qu'Alain Juppé garde son idée de système "plus compréhensible et plus facile à gérer qu'une coupure de l'accès à l'Internet"….sans compter les petites initiatives personnels.

Jean-Pierre Enjalbert ("Debout la République"), maire de Saint-Prix, s'est rendu au commissariat se constituer prisonnier aux noms de ses administrés pirates.

A 9h de bon matin, J'ean-Pierre, maire de Saint-Prix dans l'Ile-de-France ne va pas acheter sa baguette de pain ou faire de la politique de proximité de complaisance, mais il se rend au commissariat se constituer prisonnier au nom des administrés "qui ont déjà téléchargé sur Internet". Entendu par le commissaire, l'élu de la commune de 7.200 habitants est sorti quelques minutes plus tard, libre.

L'adjointe au maire, Alexandra Gaillac, s'amuse : ""Le commissaire a joué le jeu. Nous l'avions prévenu, bien sûr ! Nous voulions que les journalistes mordent à l'hameçon pour créer le débat !", tout en précisant que cette action n'est pas de l'anti-sarkozysme primaire. Autre son de cloche côté maire, qui a déclaré au Point : "Je suis un élu militant, d'esprit et de sentiment gaullistes. Debout la République ne se retrouve pas tout à fait dans la politique de l'UMP." pour revenir à la loi en question, il se dit "hostile au volet répressif du projet de loi. Internet est une grande médiathèque universelle. Il faut organiser son ouverture plutôt que de mettre en place ce système de flicage inefficace que les vrais pirates du web vont réussir à contourner".

Si le web grouille de protestation, la voix anti-HADOPI a du mal à se faire entendre du côté de la presse papier et télé, et c'est un des regrets de JP : "Il faut reconnaître que nous avons du mal à intéresser les médias."…d'où cette mise en scène.

L'élu se fait porte-parole de son parti "Debout la République" et insiste sur la suppression du volet répressif du projet de loi au profit de la valorisation de l'offre légale. En outre le parti est un fervent défenseur de la licence globale, cette cotisation au moment de l'abonnement qui reviendrait aux artistes.

Rappelons également que fin mars les euro-députés considèrent que "garantir l'accès de tous les citoyens à internet équivaut à garantir l'accès de tous les citoyens à l'éducation" et qu'"un tel accès ne devrait pas être refusé comme une sanction par des gouvernements ou des sociétés privées". si la loi Création et Internet passe, un pirate en France, pour être sous le coup de la loi HADOPI, devra-t-il être destitué de son statut de citoyen? Affaire à suivre…

 

source : stay in contact with