A  Saint-Foy-la-Grande, en Gironde,  le maire de cette ville de 2600 habitants vient de prendre un arrêté pour « la « lutte contre les aboiements de chiens », selon le journal Sud Ouest.

On  connaissait l’interdiction faite aux coqs de chanter dans certaines communes, voilà que maintenant on veut interdire aux chiens d’aboyer ! Cela ne fait pas sourire tout le monde dans cette petite ville !

Le maire ne souffre pas d’un trouble quelconque, non. Il reconnaît que  la façon dont on exprime cette interdiction : « interdit aux chiens d’aboyer » peut surprendre, mais il ajoute : « C’est comme si j’avais pris une disposition pour stopper la pluie ou faire taire les imbéciles » ! Et pour ces derniers, s’il pouvait, il le ferait…

Il s’agit bien pour lui de tenter de régler un vrai problème de société. En fait, il a pris cet arrêté daté du 23 janvier pour donner suite aux plaintes des habitants de sa ville, qui n’en pouvaient plus d’entendre les aboiements des chiens jour et nuit, en particulier dans les rues Jean-Jacques-Rousseau et du 4-Septembre. Comme dans des villes plus importantes, la population est concentrée sur environ 51 hectares et la problématique est donc identique. Comme on le sait lorsque le chien aboie toute la nuit, il réveille tout un quartier !

Les gendarmes ont donc enregistré des plaintes d’aboiements, régulièrement. Ils sont alors intervenus récemment pour saisir deux chiens et les placer à la SPA de Bergerac. La famille a d’ailleurs quitté la ville depuis, mais d’autres habitants ont fait pression sur le maire pour que « la procédure avance ».

Le maire explique donc au journal Sud Ouest que cette deuxième famille propriétaire de chiens continuait à poser problème. « Nous avons convoqué plusieurs fois cette personne à la mairie. En vain. Elle possède deux chiens, attachés par une laisse courte à une niche délabrée dans sa petite cour couverte de leurs excréments. Les voisins sont excédés par leurs aboiements de jour comme de nuit. », a-t-il déclaré.

Il sait bien « qu’un maire est responsable aussi de la tranquillité publique dans sa ville ». La méthode douce n’ayant rien donné, il ne voyait plus que la possibilité de verbaliser. La police pourra le faire grâce à son arrêté et il en coûtera 69 euros aux contrevenants !

Pour lui, en fait, cette affaire pose surtout le problème de la " maltraitance des chiens " . Ces aboiements sont des appels de détresse selon lui. Lui-même a un fox-terrier et ne comprend pas l’attitude des autres maîtres. Il estime que si on a suffisamment d’affection pour un chien, il ne trahit et ne déçoit jamais.

Il espère que son arrêté fera prendre conscience de leur responsabilité aux propriétaires des chiens. Il pense que dans les problèmes de voisinage, c’est à cause du manque de bon sens, que les maires sont obligés de légiférer.

Source : Sud-Ouest