Dans les fôrets tropicales du Venezuela vit un primate très intelligent : le capucin. A la saison des pluies, des nuages de moustiques impitoyables s’abattent sur son habitat, la jungle. Non contents d’être envahissants, ces insectes sont dangereux. En effet, bien souvent ils sont porteurs de parasite, la mouche Dermatobia. S’ils sont déposés sous la peau des singes, ces œufs peuvent générer des kystes suppurant qui affaiblissent l’organisme.

Apparemment pour se prémunir contre l’invasion, les capucins se couvrent le corps d’un répulsif naturel puissant : la sécrétion produite par un autre hôte de la jungle, un certain mille-pattes.

Cette petite bête secrète deux substances efficaces contre les insectes, et même plus puissants que les répulsifs de fabrication humaine à l’usage des militaires !


Ainsi, à la saison des pluies, le capucin fouille les troncs d’arbre ou des termitières à la recherche de ce mille-pattes d’une dizaine de centimètres. Lorsqu’il en trouve un il se frotte de la tête aux pieds. La sécrétion en question est si recherchée des singes qu’ils sont parfois jusqu'à quatre à se partager un seul mille-pattes. Même la préséance hiérarchique habituelle, manifesté lors des repas et en d’autres circonstances, est oubliée dès que commence une friction au mille-pattes.