De tout temps à jamais les nations ont eu leurs héros, dont beaucoup par discrétion, humilité, sont restés dans l’ombre et dont finalement on ne parle qu’au moment de leur mort.

Un grand homme n’ayons pas peur des mots, confirme cette règle, il s’agissait de Ewald-Heinrich von Kleist, un proche du comte Claus von Stauffenberg, (chef d’état-major auprès du commandant de l’Armée de Réserve et de l’Intérieur de l’armée allemande) à la triste époque, où elle avait à sa tête un dictateur sanguinaire, en la personne d’Adolf Hitler.

Ewald Heinrich von Kleist, né le 10 juillet 1922 à Schmenzin en Poméranie,  s’est éteint vendredi dernier, à l’âge de 90 ans.

 

Qui était-il ? :


Alors qu’il était tout juste âgé de 21 ans, farouche opposant au régime nazi, n’ayant d’ailleurs pas hésité à tenir tête à Adolf Hitler lui-même à plusieurs reprises, von Kleist se voit proposer de participer le 20 juillet 1944 à un attentat contre le dictateur.

Il fallait un courage immense pour tenter la moindre action contre Adolf Hitler, quand on connait le sort terrible, que ce dernier réservait à toute personne, qui osait simplement ne pas penser comme lui.

On raconte qu’Ewald Heinrich von Kleist, avait proposé de tirer lui-même avec son révolver, sur un subordonné d’Hitler, au sein même du bloc Bentler, où se trouvait le centre de commandement suprême de la Wehrmacht, si cela s’était avéré nécessaire.

Hélas l’attentat échoua et miraculeusement von Kleist échappa à la mort, Hitler préférant l’interroger et le torturer, avant de le déporter dans le camp d’extermination de Ravensbrück.

Il eut la chance qu’un officier, reconnaissant sans doute sa valeur, prit l’énorme risque de le faire évader et rejoindre les rangs de l’armée en Italie.

 

Après la seconde guerre mondiale, profondément pacifiste, von Kleist n’eut de cesse d’organiser des manifestations visant à empêcher toute nouvelle guerre. Il fut même à l’origine de la conférence de Munich sur la sécurité en 1962, devenue le principal forum de discussion en matière de désarmement.

Ewald Heinrich von Kleist se plaisait à dire, que beaucoup d’Allemands à l’époque de la dictature hitlérienne, croyaient aveuglément en leur führer et étaient persuadés de faire ce qui était juste.

Ewald Heinrich von Kleist, déclarait peu de temps avant sa mort, n’avoir qu’un regret, qui était de ne pas avoir réussi l’attentat du 20 juillet 1944 et que l’on ne lui ait pas proposé d’autres tentatives plus tôt, ce qui aurait certainement permis d’éviter la mort de millions d’innocents.

 

Ewald Heinrich von Kleist, vient donc de décéder, dans un anonymat quasi-total. Seul le quotidien Rossiïskaïa gazeta, lui a consacré quelques lignes, et un très bref reportage télévisé, a fait état de sa mort.

 

Je me suis donc permis de relater le courage et le mérite de cet homme, car il m’a semblé juste de le faire connaître, même si cela est à titre posthume. De toute manière il n’aurait pas apprécié d’être mis à l’honneur, pour des faits qu’il lui semblait naturel de réaliser.