Un très grand jour.
Le 13 avril 2010 est un très grand jour. De ces dates dont on ne se souviendra pourtant pas.
Un très grand jour pour la Justice. La nôtre. Jamais depuis le 30 septembre 1981, vous voyez bien que nous l’avons tous oublié, ne s’est produit un tel événement. C’était l’abolition de la peine de mort.
Cette fois, il s’agit d’une autre première. La justice vient enfin de reconnaître sa faillibilité. Cela ne nous concerne pas ? Au contraire, cela nous concerne tous. 2 hommes ont pris 16 et 18 ans de prison pour viol ou meurtre qu’ils n’ont jamais commis. Ils ont effectué 7 ans de peine. Cela peut arriver à chacun de nous !
Le caractère divin des sentences qui ne supportaient aucun recours vient enfin de disparaître. Pendant des siècles la justice des hommes dépassait celle de Dieu. On en revient en 2010 seulement.
Il faut saluer cet événement.
Pour reprendre des affaires qui ont défrayé la chronique, Seznec aurait peut-être échappé à son sort et ses descendants n’auraient pas eu à se battre contre le monde judiciaire.
Mis et Thiénnot ne seront jamais réhabilités pourtant le véritable auteur du meurtre commis en1946 est connu. 5demandes de révision n’ont jamais abouti.
Y a-t-il pire injustice que d’être condamné en sachant que l’on n’est pas coupable ? Bien sûr que non, car on quitte ce monde (ils furent graciés, mais demeurèrent coupables) avec cette tache indélébile.
Nous devrions faire plus de publicité pour cette grande nouvelle. Quand on pense à des démocraties comme les Usa qui ne l’envisage pas encore.
Les prétoires auront-ils perdu de leur solennité, de leur morgue, de leur prétention en s’approchant d’une vraie justice ? Bien sûr que non. L’argument d’autorité infaillible est mort.
Alléluia !