Dennis MacAlistair Ritchie, voilà un nom que peu de gens connaissent mais sans lui beaucoup de gens ne pourraient faire ce qu’ils font tous les jours, utiliser un ordinateur. Véritable pionnier de l’informatique moderne et geek jusqu’à la fin de sa vie, dont l’échéance arriva au soir du 8 octobre 2011, sa mort fut occultée par celle d’un autre « maître » des nouvelles technologies, mais qui avait remplacé le terme d’avancée technologique par rentabilité économique, Steve Jobs. Dennis voit le jour dans le Bronx, à New York City, le 9 septembre 1941 et très jeune, il se passionne pour la physique et les mathématiques appliqués qu’il étudiera dans la très prestigieuse université d’Harvard. Les grands esprits se rencontrent dit l’adage et ce n’est pas Dennis qui aurait pu le contredire, lors de ses études, il fait la connaissance de Ken Thompson avec qui il va collaborer de longues années durant au sein des Laboratoires Bell à Murray Hill dans le New Jersey. Le duo va révolutionner le monde des octets, des bits et des cartes mères, le langage B crée par Thompson, un langage étant un moyen pour un être humain d’écrire des codes compréhensibles par l’ordinateur pour que celui-ci puisse générer des programmes, n’est plus assez performant et il faut aller au-delà. Ce nouveau langage plus efficace prend le nom de « langage C » dont les pères font la promotion dans un livre. Il reste actuellement, le langage le plus utilisé pour développer des applications et des systèmes d’exploitation tels que Windows ou Linux. La deuxième trouvaille exceptionnelle des deux chercheurs, c’est l’Unix, crée en 1969, cet outil permet de réaliser des actions spécifiques, de générer des systèmes informatiques. Son nom est un jeu de mot qui permet de le différencier du système Multics dont l’activité est d’offrir plusieurs services à plusieurs usagers, l’Unix sert, quant à lui,  à offrir un service à 1 personne en particulier. Même si pour le commun des mortels non-initié aux complexités du monde électronique, ces découvertes ne font ni chaud ni froid, elles sont aussi vitales que l’eau pour notre organisme. Sans lui, le monde serait complétement différent, toutes les tâches effectuées par les ordinateurs ne pourraient certainement se faire. Malgré tout l’homme a su resté humble et affirme que si lui ne l’avait pas fait, quelqu’un d’autre l’aurait fait, un peu comme si son travail était à la portée de tous. Son travail remarquable, réalisé à quatre mains, a été, comme il se doit, honoré pour de nombreux prix comme le Turing Award décerné par l’Association Computing Machinery, en 1983 ou encore le Japan Award qui récompense les chercheurs pour leurs travaux exceptionnels en science et en technologie et dont les retombées ont fortement marqué de façon bénéfique l’Humanité. Vrai nerd, il meurt loin de tous, dans son appartement, entouré de ses « amis » faits de circuits électroniques, des suites d’un cancer  de la prostate à l’âge de 70 ans. A l’image de sa vie, il s’en est allé discrètement, sans le battage médiatique tel celui de Steve Jobs qui avait même pris des tournures absurdes et quasi-sectaires, cependant son empreinte restera indélébile.