C'est dans la nuit de mercredi à jeudi, à la maison d'arrêt de Luynes, dans les Bouches-du-Rhône, qu'un surveillant s'est donné la mort avec son arme de service. Une enquête judiciaire est en cours a indiqué l'administration pénitentiaire.

 

Ce surveillant était âgé de 34 ans, selon les communiqués syndicaux. Il s'est suicidé sur son lieu de travail, sur le mirador, avec son arme de service. Il s'est donné la mort de la même façon que son collège de la prison de Fresne, dimanche dernier. Depuis le début de l'année 2009, c'est le neuvième suicide de membres du personnel de l'administration pénitentiaire.

 

Le secrétaire régional de l'Ufap (Principal syndicat des gardiens de prison)  a déclaré : "Nous sommes choqués, il y a un malaise certain dans les prisons. D'après les premières informations, ce surveillant n'a pas montré de signes particuliers hier ou dans les jours précédents". Le dernier suicide qui a eu lieu à la maison d'arrêt de Luynes remonte à l'année 1993.

 

Le Syndicat national pénitentiaire FO souligne : "Ce suicide marque une nouvelle fois la fragilité et la souffrance de bon nombre de nos collègues". Il lance également "Un cri d'alarme à la ministre de la Justice devant autant de détresse chez les personnels de l'administration pénitentiaire".

 

Le bureau local de la CGT pénitentiaire se demande pourquoi et comment un jeune homme de 34 ans a pu en arriver là après six ans dans l'administration.

 

La CGT pénitentiaire s'inquiète grandement sur une probable "sur-suicidité" dans cette profession. Elle estime aussi que les conditions de travail sont déplorables, que les horaires sont trés difficiles à supporter, et la surcharge de travail pèsent énormement sur la santé du personnel affecté.