Même si cette idée de Thierry Mariani, actuel ministre des transports de créer un fichier national des allocataires français fait son chemin et séduit très largement Xavier Bertrand, ministre du travail et de la santé, elle soulève de nombreuses polémiques au sein de la classe politique.
Dans le contexte actuel de rigueur et d’austérité qui s’impose en France comme dans de nombreux pays, la lutte contre la fraude aux prestations sociales qui coûte 2 à 3 milliards d’euros, paraît nécessaire au même titre que la suppression de certaines niches fiscales.
La création d’un répertoire national de la protection sociale (RNCPS) qui doit être mis en place d’ici la fin 2011, va permettre d’avoir un fichier unique qui recensera tous les bénéficiaires des aides de l’Etat, de simplifier les démarches des allocataires et de mettre au jour un certain nombre d’incohérences et pourquoi pas des erreurs de gestion de certaines Caisses d’allocations.
Cela devra permettre de savoir exactement qui touche quoi, de supprimer les doublons et de faire en sorte que l’argent de la protection sociale soit versé strictement à ceux qui ont le droit d’en bénéficier.
Une telle initiative n’a pas lieu de créer autant de polémiques de la part de certains responsables politiques, qui invoquent un fichage malsain de tous les citoyens.
Elle paraît tout à fait logique et nullement abusive, je pense même qu’il aurait fallu la mettre en place depuis bien longtemps.
Ce qui me paraît plus scandaleux c’est que certains profitent du système et touchent indûment des prestations sociales en faisant des déclarations dans plusieurs départements pour toucher plusieurs fois le RSA ou déclarent un nombre considérable d’enfants pour percevoir un maximum de prestations ou bien encore que certains employeurs exploitent illégalement des salariés en ne les déclarant pas auprès des organismes sociaux.
Bonjour,
Vous avez parfaitement raison de pointer du doigt de telles dérives. Il s’agit de l’argent public et les dépenses doivent être conformes à la réglementation. Mais une telle volonté de réduire les fraudes et dépenses abusives ne doivent pas se limiter aux seules prestations sociales. En fait, une réflexion sur le système dans son ensemble est souhaitable si on ne veut pas que l’Europe sombre dans le chaos. Il n’y a qu’à voir ce qui s’est passé ou se passé en Grèce, Espagne, Italie et la Grande-Bretagne.
Quand on laisse se développer une société inégalitaire et une société d’apparence, des dérives inévitables surviennent.
Pour une fois je vais défendre l’édification de ce fichier (si, si notez ! cela ne m’arrive pas si souvent) En croisant les allocataires avec celui des professions de santé et collatéraux cela permettra de coincer encore mieux les ambulanciers indélicats, les médecins à l’arrêt de travail leste, prescripteurs pléthoriques, et autres gaspilleurs patentés, cliniques opérants des malades imaginaires, facturant des séjours « virtuels », conservant ses clients décédés en chambre froide pour facturer plus longtemps des prestations imaginaires quitte à inventer des patients sur des fichiers antérieurs et tutti quanti …
Nous verrons si ces annonces produiront les effets d’économies des milliards annoncés.