L’un des avantages de la Crise, c’est la baisse des taux d’intérêts . Cette baisse permet aux banques de se refinancer à moindre coût, de prêter à des particuliers solvables et à des pays moins endettés. Ainsi le crédit immobilier est plus avantageux en ce moment mais cela ne veut pas dire que l’accession à la propriété des Français soit bouleversée car le prix de l’immobilier en France ne baisse pas !   

Le crédit immobilier est un produit d’appel pour les Banques  en France pour fidéliser les clients sur le long terme. Ainsi la concurrence joue pleinement et cela donne des taux bas. Par exemple, pour un emprunt de 15 ans, si l’on prend des taux d’intérêts à taux fixe, le taux moyen est de 3.40% : c’est  2% de moins que les taux qui se pratiquaient avant la crise de 2008. Il s’agit là d’une moyenne et l’on peut trouver mieux en cherchant davantage. C’est aussi le moment de renégocier son prêt auprès de son banquier car la renégociation est rentable à partir d’une baisse de 1% des taux d’intérêts à cause des frais que cela entraînent.

Mais le problème de l’immobilier en France, c’est qu’un prêt immobilier bas ne veut pas dire baisse des prix de l’immobilier.

La demande augmente vite du fait notamment de l’éclatement des familles et l’offre demeure insuffisante. La baisse des taux intérêts et les aides de l’Etat ne suffisent pas à compenser la hausse des prix de l’immobilier. Si l’on prend par exemple un remboursement mensuel de 1500 euros pendant 20 ans, en 1998 on pouvait acheter en moyenne 184 m2. Aujourd’hui, c’est la moitié!

Donc ce n’est pas la baisse des taux, permettant de gagner  en moyenne  12 m2 supplémentaires, qui va permettre de renforcer le pouvoir d’achat immobilier des Français!

La nouvelle réforme des aides à l’accession à la propriété est faite pour que les milliards de l’Etat n’aillent pas directement dans les poches des promoteurs immobiliers. Le nouveau prêt à taux zéro sera d’avantages soumis à des conditions de prix précis