Un convoyeur de fonds a été tué et une passante blessée lors de l'attaque d'un fourgon blindé de la Brink's par des malfaiteurs, jeudi matin près de la porte de Bagnolet à Paris (XXe).
Alors qu'on nous annonçait ce matin, qu'il n'était que blessé, on apprend ce soir, sa mort …
Le convoyeur de fond, âgé de 42 ans, marié et père d'un enfant, est le second convoyeur tué cette année en France; alors que tous avions noté une diminution de la fréquence de telles attaques.
"Touché par plusieurs balles", selon la direction de la Brink's, le convoyeur blessé à Paris est décédé peu après 13H00 à l'hôpital de la Salpêtrière où il avait été transporté, des suites de ses blessures.
D'autre part, une femme de 49 ans, qui attendait l'autobus, a été atteinte par des éclats de balle. Elle a été opérée en chirurgie orthopédique à l'hôpital St Antoine, pour une plaie au pied et au mollet droit. Ses jours ne sont pas en danger.
Selon les premiers éléments de l'enquête, la fusillade a éclaté vers 7H30 entre trois malfaiteurs armés et deux convoyeurs près d'une agence bancaire de la Société générale dans le 20éme arrondissement de la capitale. Les malfaiteurs sont apparemment repartis sans butin.
Ce meurtre a causé une vive émotion à la Brink's. La ministre de l'Intérieur Michèle Alliot-Marie a annoncé qu'elle recevrait "dans les meilleurs délais" les représentants des convoyeurs pour examiner les conditions de leur sécurité.
Il est important de savoir qu'un fourgon blindé compte trois personnes : le chauffeur, qui reste toujours dans le véhicule, un convoyeur qui porte les sacs ou les valises "intelligentes" entre le véhicule blindé et l'agence bancaire, et un autre convoyeur qui assure sa protection. Ces trois hommes sont armés.
La "traversée du trottoir", la distance qui sépare le fourgon blindé et l'agence bancaire (ou le supermarché), reste le moment le plus délicat pour le convoyeur car les attaques se produisent le plus souvent à cet endroit.