Il y a quelques semaines, Monop’ défrayait la chronique en licenciant un employé, qui avait osé récupérer quelques salades…la semaine passée, c’est un directeur d’Aldi, qui devait connaître le même sort pour les mêmes raisons…

Régulièrement, un bouc émissaire revient sur le devant de la scène, et il est jeté à la vindicte populaire. Toujours le même, coupable de tous les maux (ou presque) de la société. La Grande Distribution est régulièrement pointée du doigt. A tort ou à raison, ces accusations pointent tel ou tel dysfonctionnement.

Ainsi, les Hypermarchés des périphéries urbaines furent tour à tour accusés d’avoir « tué » le petit commerce .La Grande Distribution est – elle responsable du plébiscite des consommateurs, qui se sont échinés, des années durant, à prendre leur voiture pour rouler plusieurs dizaines de minute avant d’arriver dans ces Temples de la Consommation. Puis, vint l’accusation de gâcher le paysage de nos entrées de villes ? Peut-on faire reposer sur les épaules de la Grande Distribution une législation, dont tout le monde s’accorde à souligner les incohérences.

Puis vint les terribles récits, nous démontrant comment ce prédateur, qu’est la Grande Distribution, étranglait les petits fournisseurs ? Peut-on croire, que les dizaines de milliers d’emplois créés en France depuis le début des années 70 dans les produits manufacturés soient tous destinés à l’exportation, et qu’aucun n’est redevable à la Grande Distribution ?

Lorsqu’on nous explique que la Grande Distribution était responsable de l’inflation, véritable fléau de notre société, on s’étonnait de constater des faits totalement contradictoires avec les données de l’I.N.S.E .E. sur ces dernières années . Puis, vint l’accusation, portée contre ces Hypermarchés, responsables de la crise persistante des producteurs de lait ? Peut-on reprocher à la Grande Distribution, que cette crise du lait ait permis à une entreprise familiale de devenir le leader mondial de ce marché ? L’accusation de ruiner les producteurs de fruits et légumes est ancienne mais elle revient de manière récurrente. On oubliera vite, que le soleil (trop persistant) puis les pluies (trop abondantes et tardives) ont ruiné l’année 2011 pour se souvenir que les Hypermarchés  se sont (bien) servis au passage…

Que les choses soient claires. Je ne défends pas ce milieu, mais déplore que bien souvent on lui reproche bien des maux, dont les torts ne peuvent lui être imputés.  Aujourd’hui encore, un nouveau reproche s’abat sur la grande Distribution, à qui l’on reproche une trop grande « sévérité » envers ses employés. Les faits divers de ces dernières semaines se multiplient pour dénoncer les licenciements d’employés expérimentés après qu’ils aient été pris la « main dans le sac » Ici ce sont quelques fruits trop murs, là des salades impropres à la vente (et non à la consommation)…

Alors sévérité accrue ou exemplarité exigée ? Quel est votre avis ? C’est volontairement, que je ne prends pas partie, attendant vos réactions (nombreuses, je l’espère)  avant de vous dévoiler quelques faits troublants de cet aspect méconnu de la Grande Distribution.