Malgré la mise en garde des plus hautes personnalités du monde entier, comme le Pape Benoit XVI lui-même et sans oublier l’intervention du président américain Barack Obama, le pasteur Terry Jones n’a rien voulu savoir. Il est passé à l’acte dans son intention de brûler un exemplaire du Coran pour protester contre, je cite ses mots, « La religion du diable qu’est l’Islam ».

L’autodafé public d’un Coran, le 20 mars, par Terry Jones, pasteur intégriste d’un groupuscule chrétien de Floride (sud des Etats-Unis) a déclenché depuis vendredi une vague de protestation en Afghanistan. Vendredi, 2.000 à 3.000 manifestants avaient attaqué le complexe de l’ONU à Mazar-i-Sharif

La profanation dans cette petite église des États-Unis a provoqué l’indignation des musulmans à travers le monde, et en Afghanistan, où les liens sont les plus tendues avec l’Occident. Depuis vendredi, L’Afghanistan est secoué par une série de révoltes populaires. Le vendredi, 11 personnes ont été tuées, dont sept étrangers employés de l’ONU, dans  une manifestation dans la ville septentrionale de Mazar-i-Sharif.

 

Selon un communiqué de l’OTAN et de la police afghane : deux kamikazes déguisés en femmes se sont fait exploser et un troisième a été abattu samedi, quand ils ont utilisé la force pour essayer d’entrer dans une base de l’OTAN à la périphérie de Kaboul.

Si Le président Hamid Karzai a exprimé ses regrets pour les 22 décès des protestations du vendredi et de Samedi, n’a-t-il pas  alimenté en outre un possible  sentiment anti-étranger en  exigeant que les Etats-Unis et des Nations Unies traduisent en justice le pasteur de la colombe Outreach Center à Gainesville, en Floride, où le Coran a été brûlé ? En tout cas beaucoup d’afghans avouent n’avoir pas été au courant de cette profanation du Coran jusqu’à  l’annonce faite pas Karzai sur cet incident.

Deux personnes ont été tuées et 34 blessées ce dimanche dans trois villes de la province méridionale de Kandahar, au troisième jour de manifestations meurtrières en Afghanistan contre cet autodafé d’un exemplaire du Coran aux Etats-Unis. Ce qui porte le nombre victimes à plus de 24.

Le président américain Barack Obama est sorti de son mutisme en  présentant ses condoléances aux familles des personnes tuées par les manifestants tout en  déclarant qu’avoir profané le Coran "est un acte d’intolérance et un sectarisme extrême." Mais a t-il ajouté, cela ne justifie pas le fait d’attaquer et de tuer des innocents, qualifiant cette brutalité de "scandaleuse et constitue un affront à la décence et la dignité humaine."

Qui doit vraiment être blâmé après ces incidents ? Les afghans indignés et révoltés ou le pseudo-pasteur qui a été à l’origine de ces tragiques nouvelles?