Un appel a été signé par 116 associations originaires de plus de 50 départements français (métropole et outre-mer) pour que « Les enfants aient droit à la même protection que les adultes, c'est-à-dire qu'il soit interdit de les frapper de quelque manière que ce soit. »
D’après les responsables de cet appel, la demande est conforme aux exigences des institutions internationales. C’est-à-dire du Comité des droits de l'enfant des Nations Unies, de l’UNICEF, de l’OMS, de l’UNESCO, du Conseil de l'Europe qui demandent à tous les États d'interdire toute forme de punition corporelle. Cette fois, l’appel vient de l’intérieur de la France et il est lancé par des associations réunissant des parents, des enseignants ou des professionnels de la santé soucieux de protéger les enfants et de lutter contre la violence. Cet appel a été notamment signé par la section française de Défense des Enfants International, l’Institut pour la promotion du Lien Social du Pr Pierre Karli, l’Institut Coopératif de l’École Moderne-Pédagogie Freinet, l’Office Central de la Coopération à l’École et l’Observatoire National d’Études des Conduites à risques.
En procédant à cette interdiction par la modification de l'article 371-1 du Code civil, la France remplira les engagements qu'elle a pris en signant la Convention relative aux droits de l'enfant, convention dont l'article 19 impose aux États de "protéger les enfants contre toute forme de violence". Elle rejoindra les 18 États, dont 16 états européens, qui ont déjà interdit sur leur territoire toute forme de punition corporelle infligée aux enfants.
L’interdiction que demandent ces associations ne suppose aucune sanction supplémentaire par rapport au Code pénal actuel. Elle n'a pour but que de faire entrer dans les mœurs le principe qu'on n'a pas le droit de frapper les enfants, pas plus qu'on n'a le droit de frapper les femmes, les adultes en général ou les personnes âgées.
Pour que cette interdiction soit efficace, les associations demandent aussi, et ces deux demandes sont inséparables de la première :
1. qu'une information permanente accessible à tous soit assurée auprès des familles et des jeunes parents pour rappeler l'interdiction !
2. qu'un soutien renforcé soit apporté aux parents pour les aider à éduquer leurs enfants sans recourir à des coups ou autres humiliations.
Cet appel va être présenté aux candidats à la présidentielle et aux législatives et à la Défenseure des enfants. Toutes les associations agissant et travaillant dans le domaine de l’enfance sont vivement invitées à signer l’appel. Si vous êtes intéressé, le texte de l’appel ainsi que la liste des associations signataires sont accessibles sur le site de l’Observatoire de la Violence Éducative Ordinaire : http://www.oveo.org.