On sait déjà à quoi sert le traité européen. Des biologistes européens ont publié jeudi aux États-Unis dans la revue Current Biology le résultat d'une étude sur le comportement amoureux ou plus précisément sur «la guerre des sexes» ou «la bataille permanente entre les mâles pour s'accoupler avec les femelles réticentes en quête du partenaire idéal…»
Selon Jakob Bro-Jorgensen, un biologiste finlandais travaillant à la Zoological Society de Londres, chez les Topi, c'est le contraire. Les femelles courent agressivement après les mâles pour s'accoupler avec, le rôle de la domination sexuelle est inversé par rapport aux espèces standard de mammifères. «Ce renversement des rôles sexuels pourrait s'expliquer chez certaines espèces par le fait que les femelles accroissent ainsi leurs chances de s'accoupler avec les mâles les plus désirables…
Toutefois, le comportement volage de ces femelles pourrait ne pas être aussi rare qu'on ne le pense…»

 

 

Toujours selon Jakob Bro-Jorgensen, «Les femelles les plus agressives se battent physiquement entre elles pour séduire les quelques mâles les plus désirables du groupe. Certaines s'en prennent même à un mâle convoité qui copule avec une autre femelle… Les mâles les plus populaires s'offrent le luxe de sélectionner leurs partenaires, lançant même des contre-attaques contre celles avec qui ils se sont déjà accouplés et qui reviennent à la charge… Chez ces mammifères aux moeurs sexuelles dissolues, il est possible que les femelles aient un nombre de partenaires plus élevé que les mâles… Ce rôle de sélection est le plus souvent celui joué par les femelles…»

Le Réveil des Marmottes vous doit la vérité, cette étude de l'Union Européenne concerne en réalité les antilopes topi. C'est pour l'Europe, comme le souligne le biologiste finlandais, «une occasion idéale d'étudier la dynamique des rôles sexuels chez une espèce de mammifères aux moeurs sexuelles dissolues…» En effet, les femelles topi ne sont sexuellement actives qu'une journée, leur désir sexuel ne dure que 24 heures. Donc, elles s'accouplent à plusieurs reprises avec quatre mâles en moyenne…

Les femelles antilopes topi préfèrent les mâles les plus forts contrôlant des territoires mais elles copulent aussi avec les mâles socialement moins aisés créant ainsi une compétition plus intense. Une fois de plus, le Réveil des Marmottes s'interroge: «En étudiant les moeurs des antilopes, l'UE veut-elle en fait établir un catalogue des habitudes sexuelles des femmes et des hommes se reproduisant en Europe ?»
Mike – Michel Mahler