Quand SARKOZY coule, l’UMP écope, c’est le tableau que nous offre aujourd’hui la majorité présidentielle et ce naufrage finira dans un tragique cannibalisme.
Politiquement et malgré les apparences, le drame est consommé, l’orientation du cercle présidentiel exprimée dans les déclarations provocatrices, voire scandaleuses, du Ministre de l’Inférieur Claude GUEANT ne sont pas du goût de quelques élus de l’UMP.
De même, la gestion du parti de monsieur J.F COPPE laisse très sceptiques beaucoup de cadres de l’UMP, souvent opposés aux élucubrations de celui-ci.
Mais la réalité est beaucoup plus sombre pour Nicolas SARKOZY qui ne contrôle plus la République. Une politique menée à vue, à l’instinct et à l’humeur, ne peut finir que par l’implosion des réseaux déjà fragilisés par les affaires.
Le procès en appel de l’affaire Clearstream en mai 2011 va autant renforcer son ennemi juré, Dominique de VILLEPIN, que le fragiliser à l’approche des présidentielles.
Les orientations prises, souvent à la volée, en matière économique et sécuritaire pour flatter l’aile droite, ne font pas un programme lisible aux yeux de l’opinion. De même que l’interventionnisme de la France, au Maghreb ou en Côte d’Ivoire, dans le seul et unique but de prouver son existence à la communauté internationale, dégrade encore plus son image.
Les victimes ne se comptent plus, pourtant nous soutenons en Libye des rebelles, à Abidjan des milices pro-OUATARA sanguinaires.
Les gesticulations guerrières de la Présidence sont d’un autre temps même si celles-ci enrichissent encore plus les patrons de l’industrie de l’armement et des médias, fidèles amis et pourvoyeurs de fonds. La démocratie ne se calcule pas en dollar.
Nous ne pouvons pas nous offrir le luxe d’un enlisement certain et ruineux quand l’économie nationale est moribonde, quand le service public est à l’abandon (Éducation Nationale, Police, Hôpitaux etc…).
Les ex-poids lourds du gouvernement se démarquent, se désolidarisent devant le fiasco prévisible. Certes, il y a des ambitions de la part des MORIN, BORLOO et autres à venir, mais elles sont largement justifiées par l’échec du SARKOZYSME.
Ainsi, l’on peut penser que les membres du premier cercle des donateurs de l’UMP ne sortiront pas facilement les chéquiers en 2012. Il se dit que certains d’entre eux, présents en 2007, n’ont pas apprécié le « bing-bling » et les vieilles ficelles d’extrême droite ressorties par certains membres du gouvernement dont le casting laisse béat d’admiration.
La menace que le Président brandit face à ses interlocuteurs d’une victoire de la gauche en 2012 ne convainc plus personne autour de lui, si ce n’est que quelques courtisans plus préoccupés de leur devenir que des intérêts de la nation.
Nicolas SARKOZY était aux commandes d’un bâtiment de guerre qui semblait invincible, il est aujourd’hui sur un radeau à la dérive et finira naufragé de la politique française. Tel PROBUS notre Président est promis à une triste fin.