Les autorités de la ville de Slough (Royaume-Uni, Berkshire), située à l’est du (très) Grand Londres, ont estimé que 3 000 personnes (sur près de 120 000 habitants) vivaient des des conditions très insalubres, la plupart étant des immigrants. Pour ce faire, le cadastre a été recoupé avec une vue 3D réalisée avec une caméra thermique embarquée dans un avion.

Les marchands de sommeil de Slough, une ville située juste à l’est de la ceinture d’autoroutes formant le « périphérique extérieur » du Grand Londres, auront sans doute du souci à se faire, de même que leurs locataires.

La municipalité de Slough a fait quadriller son territoire depuis le ciel à l’aide d’une caméra thermique. Chaque bâtiment ou immeuble a été survolé, en vue de déterminer si des baraques, de jardin ou autres, des immeubles abandonnés, des bâtiments divers, abritaient de nuit une concentration anormale d’occupants. Bref, il s’agit de traquer les marchands de sommeil et leurs locataires.

Les loyers de ces petits ou grands dortoirs sont de l’ordre de 400 livres du mois, souvent pour des « » logements sans chauffage ni même eau courante ou sanitaires. Le premier survol, de deux heures, a permis de localiser un premier lot de plus de 200 baraquements.

Les propriétaires, s’ils sont identifiés, vont être incités à réaliser des aménagements, voire à procéder eux-mêmes à la destruction qui pourrait être ordonnée. L’amende sera de l’ordre d’un peu plus de 200 euros par jour d’occupation des locaux.

Il s’agit aussi de lutter contre l’immigration illégale et de récupérer des taxes locales. La plupart des propriétaires n’apportent aucune contribution aux services publics (eau, assainissement, transport…) en ne déclarant pas les occupants. L’autre visée consiste à inciter les propriétaires des locaux pouvant être aménagés, mis en conformité et déclarés, à réaliser des économies d’énergie.

L’opération a été subventionnée nationalement par le ministère du Logement et pourrait être étendue à d’autres localités.

L’organisation caritative YMCA avait proposé de transformer une station service désaffectée de la ville en hôtel d’une quarantaine de lits destinés aux sans-logis. Selon la YMCA, plus de 7 000 attendraient un logement décent dans la ville. Le site est surtout occupé par des immigrants provenant d’Europe de l’Est, qui ont érigé des baraques.

La ville attire de nombreux immigrants du fait de sa proximité avec l’aéroport international d’Heathrow.

Plus largement, le Royaume-Uni tente de freiner l’immigration illégale ou de la décourager. Les autorités multiplient les initiatives, certaines de communication, les autres dissuasives ou répressives.
En accord avec le gouvernement polonais, des vidéos montrant un immigrant polonais imprévoyant venu légalement chercher du travail tomber dans la déchéance et se faire agresser par des voyous qui enflammeront ses vêtements alors qu’il finit par dormir dehors.

La ministre de l’Intérieur, Theresa May, vient d’annoncer une mesure visant les candidats à l’immigration non-européens. Des personnes sollicitant un visa de tourisme pourraient se voir réclamer une caution de 3 000 livres en numéraire. La somme ne sera pas remboursée, sauf si le départ suit de très peu la date d’expiration du visa portant sur six mois.