UE-Tunisie : un air irrespirable, oui mais lequel?

La préoccupation environnementale est décidément partagée par les gouvernants de part et d’autre de la Méditerranée. Est-ce pour autant une priorité pour tous? Rien n’est moins sûr au regard des gouvernés.

La Commission européenne vient d’avancer son pion sur l’échiquier de l’Union pour la Méditerranée, chère à Nicolas Sarkozy, récemment contraint par la chancelière allemande, Angela Merkel, d’associer l’ensemble des Vingt-sept à son projet. Sans attendre le lancement, en juillet, à Paris, de l’institution euroméditerranéenne, Bruxelles a repris à son compte une idée du président français : assainir d’ici à 2020 la rive sud de la mer.

Bel et bien inscrits dans les textes régissant les rapports entre les deux rives, la démocratie et le respect des droits de l’homme, quotidiennement foulés au pied dans le Sud, continuent ainsi à êtres relégués à un rang accessoire, au profit d’intentions on ne peut plus louables, quoiqu’hypocrites.

Annoncée le 10 avril, la dépollution maritime envisagée par l’Union européenne rejoint celle que, le même jour ! le président tunisien Ben Ali a programmée pour l’industrie des phosphates de la région de Gafsa. Cette hypocrisie autoritaire tente de faire passer au second plan ce que la population, paupérisée, juge ultra-prioritaire : résorber, non pas la pollution manufacturière, mais celle de l’injustice, qui, là et par tout le pays, avec une corruption galopante, a pris des proportions industrielles.

Wicem Souissi

La préoccupation environnementale est décidément partagée par les gouvernants de part et d’autre de la Méditerranée. Est-ce pour autant une priorité pour tous? Rien n’est moins sûr au regard des gouvernés.

La Commission européenne vient d’avancer son pion sur l’échiquier de l’Union pour la Méditerranée, chère à Nicolas Sarkozy, récemment contraint par la chancelière allemande, Angela Merkel, d’associer l’ensemble des Vingt-sept à son projet. Sans attendre le lancement, en juillet, à Paris, de l’institution euroméditerranéenne, Bruxelles a repris à son compte une idée du président français : assainir d’ici à 2020 la rive sud de la mer.

Bel et bien inscrits dans les textes régissant les rapports entre les deux rives, la démocratie et le respect des droits de l’homme, quotidiennement foulés au pied dans le Sud, continuent ainsi à êtres relégués à un rang accessoire, au profit d’intentions on ne peut plus louables, quoiqu’hypocrites.

Annoncée le 10 avril, la dépollution maritime envisagée par l’Union européenne rejoint celle que, le même jour ! le président tunisien Ben Ali a programmée pour l’industrie des phosphates de la région de Gafsa. Cette hypocrisie autoritaire tente de faire passer au second plan ce que la population, paupérisée, juge ultra-prioritaire : résorber, non pas la pollution manufacturière, mais celle de l’injustice, qui, là et par tout le pays, avec une corruption galopante, a pris des proportions industrielles.

Wicem Souissi

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