Ils étés juste 16 000 en début de l’année, six mois plus tard ils ont atteint 25 000 pour arriver à 28 313 tunisiens inscrits sur « Face book » le 14 Aout 2008. Les chiffres de l’étude sur « L’utilisation des réseaux sociaux et la répartition des utilisateurs sur Facebook en Tunisie » sont d’eux-mêmes éloquents et ne laisse aucun besoin d’explication. A ce rythme là, en moins d’un an on peut facilement dépasser les 50 000 voir les 100 000 adhérents. Pour un pays comme la Tunisie avec ses 10 millions d’habitants et sa chape de plomb ces chiffres sont tout simplement impressionnants. Trop élevés, pour qu’un autre espace que le parti du président Ben Ali peut se permettre un tel rassemblement.
C’est difficile d’imaginer 100 000 tunisiens connectés à volonté et à tout moment sur un seul réseau, mais quand ça coïncide avec une échéance d’une telle importance comme 2009, année d’investiture du président pour son cinquième mandat de cinq ans, cela doit constituer l’effet d’un tremblement de terre pour une dictature mobilisée à souder tous les fissure d’un système de soumission qu’elle veut créditer à 99%. Avec tout l’excès de zèle dont on est en train d’observer à l’encontre de toute forme de libre expression, d’opposition ou de contestation, ce parti virtuel, pirate, qui à apparu aussi soudainement en dehors de toute emprise de notre administration, de notre propagande, de notre police et de notre justice est une véritable menace pour la suite du scénario en chantier.
Imaginez juste un moment, 100 mille tunisiens totalement affranchi de la machine à abêtir de Ben Ali, et qui de plus, sont tous instruits et jeunes à 90%. Quel bilan va-t-on donner au dialogue avec les jeunes et que reste-t-il à la république de demain sarcastiquement présentés avec un humour assassin de l’autre coté.
Bien sur qu’il ne reste qu’une seule solution : la censure doit intervenir et réduire leurs écrans à l’erreur 404 « Not founed » http://www.facebook.com n’existe plus en Tunisie.
Gouverner un pays par simple manipulation de quelques boutons est un mode de pouvoir qu’aucun philosophe ou politologue n’avait prévu tout au long de l’histoire de l’humanité. Ainsi notre président peut oublier tous ses soucis, se frotter les mains et dire tout simplement : « Quelle est belle la république sous la dictature » comme disait Napoléon le jour de son intronisation « quelle est belle la république sous l’empire. »
La Tunisie n’est pas simplement un système autoritaire, ce n’est pas la Chine Populaire, c’est une dictature dans la pire tradition des pays asservies par un seul tyran. Si en Tunisie comme en Chine d’ailleurs l’autoritarisme est justifié en large partie par les résultats économique réalisés par le système politique en vigueur, il n’y a qu’une ressemblance de forme qui n’a rien à voir avec les résultats concrets.
La prospérité engendrée se traduit en chine par des augmentations de salaire à deux chiffres (plus qu’une fois par ans dont la dernière augmentation est de 18%) alors que le cout de la vie est resté stable dans un niveau presque insignifiant ; en Tunisie les salaires sont bloqués, se sont les augmentations de prix qui sont à deux chiffres et plusieurs fois par an.
Avez-vous jamais entendu auparavant de patelins en Tunisie comme Tebeddit, Khit el wed ou Borj el Akarma ? Non certainement et ce ne sont pas dans de tels hameaux que les fruits de la croissance et les revenus des privatisations ont étés investis pas plus que le phosphate n’a profité aux habitants du bassin minier.
Dans une formule devenus célèbres le juge américain de la cour suprême « Abe Frtas » pose le problème de la contradiction entre l’obligation d’obéissance à la loi et le devoir de désobéissance que peut éprouver tout être humain à l’encontre d’une loi ou d’une politique à cause de son immoralité ainsi :
« Je suis un défenseur du Droit, je me suis voué au soutien du droit et à l’exécution de ses commandements. J’accepte sans réserve le principe selon lequel chacun d’entre nous est soumis à la loi et doit se conformer à la législation promulgué par son gouvernement. Mais si j’avais vécu en Allemagne à l’époque d’Hitler, j’aurais – je l’espère – refusé de porter un brassard, de crier « Heil Hitler »… (1)»
Je suis persuadé que nous vivons en Tunisie aujourd’hui un moment de notre histoire ou cette question nous interpelle et nous soumet à l’épreuve face à notre conscience comme elle ne l’a jamais été auparavant. Je suis aussi convaincu que ceux qui crient « vive Ben Ali » aujourd’hui seront identifiés à ceux qui ont crié « Heil Hitler » et à la gloire de tous les tyrans.
Yahyaoui Mokhtar – 26 août 2008
1 – Abe Fortas – Conserning Dissent and Civil Desobedience, New York – 1968
Ils étés juste 16 000 en début de l’année, six mois plus tard ils ont atteint 25 000 pour arriver à 28 313 tunisiens inscrits sur « Face book » le 14 Aout 2008. Les chiffres de l’étude sur « L’utilisation des réseaux sociaux et la répartition des utilisateurs sur Facebook en Tunisie » sont d’eux-mêmes éloquents et ne laisse aucun besoin d’explication. A ce rythme là, en moins d’un an on peut facilement dépasser les 50 000 voir les 100 000 adhérents. Pour un pays comme la Tunisie avec ses 10 millions d’habitants et sa chape de plomb ces chiffres sont tout simplement impressionnants. Trop élevés, pour qu’un autre espace que le parti du président Ben Ali peut se permettre un tel rassemblement.
C’est difficile d’imaginer 100 000 tunisiens connectés à volonté et à tout moment sur un seul réseau, mais quand ça coïncide avec une échéance d’une telle importance comme 2009, année d’investiture du président pour son cinquième mandat de cinq ans, cela doit constituer l’effet d’un tremblement de terre pour une dictature mobilisée à souder tous les fissure d’un système de soumission qu’elle veut créditer à 99%. Avec tout l’excès de zèle dont on est en train d’observer à l’encontre de toute forme de libre expression, d’opposition ou de contestation, ce parti virtuel, pirate, qui à apparu aussi soudainement en dehors de toute emprise de notre administration, de notre propagande, de notre police et de notre justice est une véritable menace pour la suite du scénario en chantier.
Imaginez juste un moment, 100 mille tunisiens totalement affranchi de la machine à abêtir de Ben Ali, et qui de plus, sont tous instruits et jeunes à 90%. Quel bilan va-t-on donner au dialogue avec les jeunes et que reste-t-il à la république de demain sarcastiquement présentés avec un humour assassin de l’autre coté.
Bien sur qu’il ne reste qu’une seule solution : la censure doit intervenir et réduire leurs écrans à l’erreur 404 « Not founed » http://www.facebook.com n’existe plus en Tunisie.
Gouverner un pays par simple manipulation de quelques boutons est un mode de pouvoir qu’aucun philosophe ou politologue n’avait prévu tout au long de l’histoire de l’humanité. Ainsi notre président peut oublier tous ses soucis, se frotter les mains et dire tout simplement : « Quelle est belle la république sous la dictature » comme disait Napoléon le jour de son intronisation « quelle est belle la république sous l’empire. »
La Tunisie n’est pas simplement un système autoritaire, ce n’est pas la Chine Populaire, c’est une dictature dans la pire tradition des pays asservies par un seul tyran. Si en Tunisie comme en Chine d’ailleurs l’autoritarisme est justifié en large partie par les résultats économique réalisés par le système politique en vigueur, il n’y a qu’une ressemblance de forme qui n’a rien à voir avec les résultats concrets.
La prospérité engendrée se traduit en chine par des augmentations de salaire à deux chiffres (plus qu’une fois par ans dont la dernière augmentation est de 18%) alors que le cout de la vie est resté stable dans un niveau presque insignifiant ; en Tunisie les salaires sont bloqués, se sont les augmentations de prix qui sont à deux chiffres et plusieurs fois par an.
Avez-vous jamais entendu auparavant de patelins en Tunisie comme Tebeddit, Khit el wed ou Borj el Akarma ? Non certainement et ce ne sont pas dans de tels hameaux que les fruits de la croissance et les revenus des privatisations ont étés investis pas plus que le phosphate n’a profité aux habitants du bassin minier.
Dans une formule devenus célèbres le juge américain de la cour suprême « Abe Frtas » pose le problème de la contradiction entre l’obligation d’obéissance à la loi et le devoir de désobéissance que peut éprouver tout être humain à l’encontre d’une loi ou d’une politique à cause de son immoralité ainsi :
« Je suis un défenseur du Droit, je me suis voué au soutien du droit et à l’exécution de ses commandements. J’accepte sans réserve le principe selon lequel chacun d’entre nous est soumis à la loi et doit se conformer à la législation promulgué par son gouvernement. Mais si j’avais vécu en Allemagne à l’époque d’Hitler, j’aurais – je l’espère – refusé de porter un brassard, de crier « Heil Hitler »… (1)»
Je suis persuadé que nous vivons en Tunisie aujourd’hui un moment de notre histoire ou cette question nous interpelle et nous soumet à l’épreuve face à notre conscience comme elle ne l’a jamais été auparavant. Je suis aussi convaincu que ceux qui crient « vive Ben Ali » aujourd’hui seront identifiés à ceux qui ont crié « Heil Hitler » et à la gloire de tous les tyrans.
Yahyaoui Mokhtar – 26 août 2008
1 – Abe Fortas – Conserning Dissent and Civil Desobedience, New York – 1968
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