Il n’est pas exagéré de penser que l’exil de beaucoup de Tunisiens constitue une vraie situation de rente combien profitable à tous ceux qui ont fait de leur malheur une mine d’or inépuisable et un fond de commerce on ne peut plus rentable.

Oui, les « exilés politiques » font l’objet de toutes les convoitises de ceux qui veulent faire de leurs drames, leurs souffrances, et leurs peurs un tremplin pour la réalisation de leur ambition personnelle ou catégorielle. Que des partis, des associations, des candidatures aux élections ou aux prix des droits de l’Homme, des manifestations, des réunions publiques, des pétitions, etc. ont été rendu possibles grâce à l’apport direct ou indirect de cette masse de frustrés… tout simplement parce qu’ils ne peuvent pas rentrer dans leur pays. En faisant durer le calvaire de cette catégorie de Tunisiens, on continue  à mettre de l’huile sur un feu dont ils sont les principales victimes. Privés de leur pays, ces Tunisiens exilés craignent d’être privés et exclus d’un espace symbolique de substitution. Ils s’y attachent, non pas par adhésion, encore moins par conviction, mais parce qu’il s’agit du seul refuge qui s’offre à eux et à leurs enfants : l’horreur du vide oblige !

Comme le retour de ces exilés doit mettre fin à une situation de privilèges de ceux qui pêchent dans les eaux troubles et profitent de leur souffrance, ces derniers usent de tous les moyens pour alimenter les rumeurs contre ceux qui brûlent du désir de revoir la mère patrie. Collabos, vendus, ou pions…tous les qualificatifs sont bons pour dissuader ces gens et continuer de les presser comme un citron. Ce stratagème fait souvent mouche, dans la mesure où on leur explique que les portes d’un retour digne au pays ne sont pas encore totalement ouvertes. Il faut comprendre la nature de ces exilés qui, pour résister à la violence de « l’exil » (Mandela n’avait-il pas affirmé, lui qui venait de passer 27 ans de sa vie en prison, « je m’estime heureux de ne pas avoir vécu l’expérience de l’exil »), construisent une carapace de protection presque de salut, qui consiste à s’attacher à des valeurs morales (courage, dignité, honneur, intégrité, sacrifice, etc.) qui donnent sens à leur vie et qui expliquent leur souffrance permanente, malheureusement méconnue ou simplement ignorée. 

Il n’est pas exagéré de penser que l’exil de beaucoup de Tunisiens constitue une vraie situation de rente combien profitable à tous ceux qui ont fait de leur malheur une mine d’or inépuisable et un fond de commerce on ne peut plus rentable.

Oui, les « exilés politiques » font l’objet de toutes les convoitises de ceux qui veulent faire de leurs drames, leurs souffrances, et leurs peurs un tremplin pour la réalisation de leur ambition personnelle ou catégorielle. Que des partis, des associations, des candidatures aux élections ou aux prix des droits de l’Homme, des manifestations, des réunions publiques, des pétitions, etc. ont été rendu possibles grâce à l’apport direct ou indirect de cette masse de frustrés… tout simplement parce qu’ils ne peuvent pas rentrer dans leur pays. En faisant durer le calvaire de cette catégorie de Tunisiens, on continue  à mettre de l’huile sur un feu dont ils sont les principales victimes. Privés de leur pays, ces Tunisiens exilés craignent d’être privés et exclus d’un espace symbolique de substitution. Ils s’y attachent, non pas par adhésion, encore moins par conviction, mais parce qu’il s’agit du seul refuge qui s’offre à eux et à leurs enfants : l’horreur du vide oblige !

Comme le retour de ces exilés doit mettre fin à une situation de privilèges de ceux qui pêchent dans les eaux troubles et profitent de leur souffrance, ces derniers usent de tous les moyens pour alimenter les rumeurs contre ceux qui brûlent du désir de revoir la mère patrie. Collabos, vendus, ou pions…tous les qualificatifs sont bons pour dissuader ces gens et continuer de les presser comme un citron. Ce stratagème fait souvent mouche, dans la mesure où on leur explique que les portes d’un retour digne au pays ne sont pas encore totalement ouvertes. Il faut comprendre la nature de ces exilés qui, pour résister à la violence de « l’exil » (Mandela n’avait-il pas affirmé, lui qui venait de passer 27 ans de sa vie en prison, « je m’estime heureux de ne pas avoir vécu l’expérience de l’exil »), construisent une carapace de protection presque de salut, qui consiste à s’attacher à des valeurs morales (courage, dignité, honneur, intégrité, sacrifice, etc.) qui donnent sens à leur vie et qui expliquent leur souffrance permanente, malheureusement méconnue ou simplement ignorée. 

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