TUNIS – Des dizaines de manifestants ont été relâchés après leur arrestation dans la région minière de Gafsa (centre-ouest), théâtre d’agitation sociale depuis plusieurs semaines, a-t-on appris jeudi de sources concordantes. Une source officielle a fait état jeudi de « désordre sur la voie publique » et « dégradation de biens« , indiquant que « huit personnes parmi celles qui sont impliquées dans cette agitation ont été déférées devant la justice et laissées en liberté provisoire« .

Quarante-et-une personnes ont été arrêtées les 7 et 8 avril à Redeyef, localité proche de Gafsa, a indiqué à l’AFP, Adel Jayar, coordinateur d’un comité d’encadrement du Mouvement de protestation du bassin minier. M. Jayar, qui fait partie des personnes élargies mercredi après leur interrogatoire dans les locaux de la police à Gafsa (350 km au sud de Tunis), a confirmé que la remise en liberté jeudi de toutes les personnes interpellées, dont Adnane Hajji, secrétaire général du Syndicat de l’enseignement de base.

Selon lui, des arrestations « musclées » avaient eu lieu pour la plupart lundi à Redeyef à la suite d’affrontements survenus dimanche soir entre forces de sécurité et manifestants mobilisés autour de revendications sociales, l’emploi des jeunes diplômés de la région essentiellement.

Un recrutement contesté à la Compagnie des Phosphates de Gafsa (CPG, publique), principal employeur dans cette région traditionnellement frondeuse, a déclenché des « protestations spontanées et pacifiques » dès le 10 janvier, a-t-il ajouté. Selon lui, le mouvement a dégénéré dimanche soir lorsque « des personnes étrangères au mouvement » ont attaqué un poste de police avec jets de pierres et bouteilles incendiaires, provoquant l’intervention des forces anti-émeutes. Dans un communiqué publié à Paris, un comité de soutien au bassin minier de Gafsa a aussi fait état des arrestations et d’un mouvement de protestation.

Depuis janvier, un mouvement de protestation agite cette région, riche en phosphates, pour dénoncer « les conditions de vie, la cherté de la vie, le fait que cette région soit oubliée par les programmes d’investissements, et le taux de chômage énorme par rapport à la moyenne nationale », a indiqué à l’AFP à Paris, Fathia Chaari, membre du comité. « Il y a eu des manifestations spontanées de femmes, de chômeurs diplômés, des sit-in, l’occupation de l’Union locale du travail… principalement dans les villes de Redeyef et Oumlaraeis« , a-t-elle ajouté.

Une grève générale était observée jeudi à Redeyef, ville de 30.000 habitants environ, dont sont issues la plupart des personnes interpellées, a-t-on indiqué en outre de source syndicale. La Ligue tunisienne de défense des droits de l’Homme a demandé aux autorités de « lever le siège » imposé à Redeyef et d' »ouvrir une enquête impartiale sur les raisons de l’agitation« , dans un communiqué publié jeudi. (AFP / 10 avril 2008)

TUNIS – Des dizaines de manifestants ont été relâchés après leur arrestation dans la région minière de Gafsa (centre-ouest), théâtre d’agitation sociale depuis plusieurs semaines, a-t-on appris jeudi de sources concordantes. Une source officielle a fait état jeudi de « désordre sur la voie publique » et « dégradation de biens« , indiquant que « huit personnes parmi celles qui sont impliquées dans cette agitation ont été déférées devant la justice et laissées en liberté provisoire« .

Quarante-et-une personnes ont été arrêtées les 7 et 8 avril à Redeyef, localité proche de Gafsa, a indiqué à l’AFP, Adel Jayar, coordinateur d’un comité d’encadrement du Mouvement de protestation du bassin minier. M. Jayar, qui fait partie des personnes élargies mercredi après leur interrogatoire dans les locaux de la police à Gafsa (350 km au sud de Tunis), a confirmé que la remise en liberté jeudi de toutes les personnes interpellées, dont Adnane Hajji, secrétaire général du Syndicat de l’enseignement de base.

Selon lui, des arrestations « musclées » avaient eu lieu pour la plupart lundi à Redeyef à la suite d’affrontements survenus dimanche soir entre forces de sécurité et manifestants mobilisés autour de revendications sociales, l’emploi des jeunes diplômés de la région essentiellement.

Un recrutement contesté à la Compagnie des Phosphates de Gafsa (CPG, publique), principal employeur dans cette région traditionnellement frondeuse, a déclenché des « protestations spontanées et pacifiques » dès le 10 janvier, a-t-il ajouté. Selon lui, le mouvement a dégénéré dimanche soir lorsque « des personnes étrangères au mouvement » ont attaqué un poste de police avec jets de pierres et bouteilles incendiaires, provoquant l’intervention des forces anti-émeutes. Dans un communiqué publié à Paris, un comité de soutien au bassin minier de Gafsa a aussi fait état des arrestations et d’un mouvement de protestation.

Depuis janvier, un mouvement de protestation agite cette région, riche en phosphates, pour dénoncer « les conditions de vie, la cherté de la vie, le fait que cette région soit oubliée par les programmes d’investissements, et le taux de chômage énorme par rapport à la moyenne nationale », a indiqué à l’AFP à Paris, Fathia Chaari, membre du comité. « Il y a eu des manifestations spontanées de femmes, de chômeurs diplômés, des sit-in, l’occupation de l’Union locale du travail… principalement dans les villes de Redeyef et Oumlaraeis« , a-t-elle ajouté.

Une grève générale était observée jeudi à Redeyef, ville de 30.000 habitants environ, dont sont issues la plupart des personnes interpellées, a-t-on indiqué en outre de source syndicale. La Ligue tunisienne de défense des droits de l’Homme a demandé aux autorités de « lever le siège » imposé à Redeyef et d' »ouvrir une enquête impartiale sur les raisons de l’agitation« , dans un communiqué publié jeudi. (AFP / 10 avril 2008)

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