Un petit rappel :

Notre site C4N est censuré depuis Mars 2008 en Tunisie.

De nombreux rédacteurs qui s’exprimaient dans nos colonnes,  se sont vus interdire l’accès au site qui subit encore un « Blocus Médiatique », en ce début d’année 2011

La raison invoquée par le Gouvernement Tunisien à l’époque : « Notre Liberté de « Ton ».

Cette fois Le Président Ben Ali a décidé d’interdire  « Tout Internet » à l’ensemble de la population des blogueurs.

Seules les entreprises peuvent encore émettre et recevoir des informations par l’intermédiaire du « Web ».  

Reporter Sans Frontières a publié un communiqué dénonçant le black out organisé de toute information sur les troubles, dans un pays qui fait partie par ailleurs de longue date de son hit-parade annuel  des pays “ennemis d’Internet”. »

 

 

Après une vague de protestations et d’émeutes, les blogueurs tunisiens témoignent des difficultés à s’exprimer, en raison du "blocus médiatique" en vigueur dans leur pays et parfois même à l’étranger.

Le magazine du Web Owni nous demande de diffuser cet article, qui a fait l’objet  d’une censure de la part du Pouvoir :

En voici un extrait qui vous montrera que  la situation est de plus en plus incontrôlable en Tunisie., avec une contagion  virulente qui gagne son voisin : l’Algérie

« Les manifestations qui ont suivi la tentative de suicide d’un jeune chômeur [fr] à Sidi Bouzid, voici deux semaines, puis le suicide par électrocution de Houssine Ben Faleh Falhi,  25 ans, et celui de Lofti Guadri, 34 ans, également à Sidi Bouzid, ont aujourd’hui atteint les grandes villes tunisiennes et la capitale, dans un mouvement qui ne réclame plus seulement du travail et des perspectives d’avenir, mais la remise en cause du “système Ben Ali”, président au pouvoir depuis 23 ans.

Les vidéos des premiers rassemblements, organisés par les avocats, les journalistes, les syndicats tunisiens, au début de cette semaine en Tunisie, pouvaient sembler modestes de l’extérieur, avec des slogans mesurés, mais étaient déjà exceptionnelles dans le contexte tunisien. Le blogueur tunisien Anis, qui faisait au début des manifestations le bilan politique d’une jeunesse tunisienne dans “J’ai 31 ans et je n’ai jamais voté“, a titré son dernier billet du 30 décembre : “Dorénavant, on n’a plus peur“.

Cette phrase, aperçue sur une pancarte lors d’une manifestation des avocats tunisiens devant la Cour de Justice de Tunis, résume parfaitement le sentiment de beaucoup de Tunisiens aujourd’hui.

Nous vivons une période historique pour les Tunisiens, qui habitués au silence, à la peur et au conformisme depuis des décennies prennent enfin leur destin en main.[…]

La dernière fois que le peuple s’est soulevé massivement et spontanément sans être motivé par des raisons religieuses ou pour soutenir les Palestiniens ou les Irakiens… c’était sous Bourguiba, les bien fameuses révoltes du pain.

 Le décès de Chawki Belhoussine El Hadri, 44 ans, annoncé dans un communiqué de la FIDH, des suites d’une blessure par balle tirée par la police contre les manifestants  le 24 décembre, marque un dramatique durcissement de la situation, visible à travers les violences contre les avocats du jeudi 30 et vendredi 31 décembre, relatées par le blog A Tunisian Girl.

À Tunis, par exemple, des agents de police en civil et les agents de la  force de sécurité  ont assiégé  la zone du palais de justice.

Ils ont empêché certains avocats d’entrer dans la zone et laisser d’autres y accéder.

 Lorsque les  avocats ont tenté de quitter la Maison du Barreau, où ils se réunissaient, les forces de sécurité sont intervenues et ont utilisé la violence.

Voir la suite,  ICI

L’Algérie « flambe » à son tour :

En Algérie, des dizaines de jeunes ont également brûlé des voitures et des commerces mercredi. Dans le quartier populaire de Bab-el-Oued, à Alger, des affrontements ont éclaté entre des jeunes et la police, comme cela arrive régulièrement dans les grandes villes du pays. Les manifestants entendaient dénoncer la flambée des prix des produits de base.

De multiples gouvernements et hommes politiques dans le Monde se sont aperçus qu’Internet était dangereux.

Alors la solution s’impose d’elle-même :

censurer l’Internet en installant des systèmes de surveillance permettant d’interdire les sites non-autorisés.

Sources OWNI

Vidéo « amateur » : émeutes en Tunisie

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Mise à jour, de ce matin Mardi 11 Janvier 2011.

Une interview à ne pas manquer

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