TUNIS – Le dirigeant du mouvement de protestation sociale dans le bassin minier de Gafsa (350 km au sud-ouest de Tunis), touché depuis le début de l’année par des manifestations, a été arrêté dimanche dans la ville de Redeyef, apprend-on de sources syndicale et gouvernementale.

Adnane Hajji, parole-parole du mouvement, a été arrêté ainsi qu’un nombre indéterminé de ses camarades dimanche à Redeyef, a indiqué à l’AFP Adel Jayar du comité d’encradement du mouvement.

M. Jayar n’était pas en mesure de préciser les circonstances de ces arrestations survenues après plusieurs jours d’accalmie à Redeyef, la plus ancienne mine de phosphate et principal foyer du mouvement, qui dénonce le chômage, le renchérissement du coût de la vie, la corruption et le clientélisme.

Une source officielle a confirmé à l’AFP l’arrestation de M. Hajji. Il « a été arrêté dans le cadre des poursuites engagées contre les personnes impliquées dans les troubles de l’ordre public et dégradation de biens d’autrui qui ont eu lieu à Redeyef« , a précisé cette source.

L’enquête sur ces troubles a révélé l’implication de Adnane Hajji dans les évènements au cours desquels un jeune manifestant a été tué par balle lors d’affrontements avec la police le 6 juin à Redeyef, a ajouté la même source affirmant, que le parquet a été saisi selon les procédures légales.

Syndicaliste dissident, Adnane Hajji était le porte-parole du mouvement de contestation déclenché en janvier par la dénonciation d’une manipulation supposée, au profit de certains notables contestés, d’un concours de recrutement à la Compagnie des phosphates de Gafsa (CPG), principal employeur dans la région où le taux de chômage atteint plus de 20%.

Secrétaire général du Syndicat de l’Enseignement de base, M. Hajji avait été destitué par la centrale syndicale tunisienne pour avoir accusé des cadres syndicaux régionaux d’être impliqués dans cette manipulation.

Le 7 avril dernier, il avait été interpellé avec 41 personnes et interrogé par la police après des affrontements entre forces de l’ordre et manifestants mobilisés contre le chômage des jeunes diplômés essentiellement.

Adnane Hajji s’était réjoui de la nomination d’un nouveau dirigeant à la tête de la CPG le 9 juin, y voyant « un pas positif susceptible d’enrayer la corruption et d’accélérer les négociations« .

La CPG est le cinquième producteur de phosphates dans le monde avec une production moyenne de 8 millions de tonnes par an.

Jeudi, près de Paris, le siège de GPN, filiale de la compagnie pétrolière française Total a été brièvement occupé par des militants venus dénoncer « la répression policière » dans la région de Gafsa, estimant que la société est le premier partenaire français de la CPG, ce que GPN a démenti. (AFP / 22 juin 2008 16h31)

TUNIS – Le dirigeant du mouvement de protestation sociale dans le bassin minier de Gafsa (350 km au sud-ouest de Tunis), touché depuis le début de l’année par des manifestations, a été arrêté dimanche dans la ville de Redeyef, apprend-on de sources syndicale et gouvernementale.

Adnane Hajji, parole-parole du mouvement, a été arrêté ainsi qu’un nombre indéterminé de ses camarades dimanche à Redeyef, a indiqué à l’AFP Adel Jayar du comité d’encradement du mouvement.

M. Jayar n’était pas en mesure de préciser les circonstances de ces arrestations survenues après plusieurs jours d’accalmie à Redeyef, la plus ancienne mine de phosphate et principal foyer du mouvement, qui dénonce le chômage, le renchérissement du coût de la vie, la corruption et le clientélisme.

Une source officielle a confirmé à l’AFP l’arrestation de M. Hajji. Il « a été arrêté dans le cadre des poursuites engagées contre les personnes impliquées dans les troubles de l’ordre public et dégradation de biens d’autrui qui ont eu lieu à Redeyef« , a précisé cette source.

L’enquête sur ces troubles a révélé l’implication de Adnane Hajji dans les évènements au cours desquels un jeune manifestant a été tué par balle lors d’affrontements avec la police le 6 juin à Redeyef, a ajouté la même source affirmant, que le parquet a été saisi selon les procédures légales.

Syndicaliste dissident, Adnane Hajji était le porte-parole du mouvement de contestation déclenché en janvier par la dénonciation d’une manipulation supposée, au profit de certains notables contestés, d’un concours de recrutement à la Compagnie des phosphates de Gafsa (CPG), principal employeur dans la région où le taux de chômage atteint plus de 20%.

Secrétaire général du Syndicat de l’Enseignement de base, M. Hajji avait été destitué par la centrale syndicale tunisienne pour avoir accusé des cadres syndicaux régionaux d’être impliqués dans cette manipulation.

Le 7 avril dernier, il avait été interpellé avec 41 personnes et interrogé par la police après des affrontements entre forces de l’ordre et manifestants mobilisés contre le chômage des jeunes diplômés essentiellement.

Adnane Hajji s’était réjoui de la nomination d’un nouveau dirigeant à la tête de la CPG le 9 juin, y voyant « un pas positif susceptible d’enrayer la corruption et d’accélérer les négociations« .

La CPG est le cinquième producteur de phosphates dans le monde avec une production moyenne de 8 millions de tonnes par an.

Jeudi, près de Paris, le siège de GPN, filiale de la compagnie pétrolière française Total a été brièvement occupé par des militants venus dénoncer « la répression policière » dans la région de Gafsa, estimant que la société est le premier partenaire français de la CPG, ce que GPN a démenti. (AFP / 22 juin 2008 16h31)

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