Finis les premiers rendez-vous, finis les premiers cinés, finie la découverte de l’autre, fini le romantisme, fini l’inconnu. Maintenant, chacun peut trouver celui ou celle qui lui correspond (totalement ?) grâce aux nombreux sites qui fleurissent sur la toile.

Il y en a pour tous les goûts. Meetic, bien sûr, le plus connu, avait cet avantage (si je peux m’exprimer ainsi) au moins de ne pas dresser de barrières entre les inscrits. Désormais, les solitaires se tournent vers les sites communautaires et affinitaires. Pire.

Il faut parfois remplir des pages et des pages de questionnaires, histoire de vous cerner un maximum et de trouver l’idéal.

Pour ceux qui ont la foi, pas de souci : les sites de rencontres entre musulmans, juifs ou catholiques foisonnent, et marchent bien, à ce qui paraît. Super.

Il y a également les sites de rencontre pour les écolos, les fans de bonne bouffe, les sportifs, etc.

Pire, il y a même Gleeden, "le premier site de la rencontre extra-conjugale". Cela se passe de commentaire.

Ah, j’allais oublier, il y a bien sûr les sites pour sympatisants de gauche, ou de droite !

 

STOP ! 

Cela dépasse l’entendement. L’illusion que l’amour se trouve en un clic, moyennant finances ; et qu’il se trouve selon des critères délirants.

C’est un bon exemple, outre les réseaux sociaux qui font semblant de créer une nouvelle vie sociale, de la façon dont Internet renferme les gens dans des catégories et déstructure donc ce qu’on peut être : un tout.

 

Enfin cela ne reste pas très important, dans la mesure où l’on accorde soi-même de la valeur à ces sites, ou non. Mais tout de même, 165 millions de chiffre d’affaires pour Meetic, c’est quelque chose.