Lyon n’a pas fait le poids mardi soir en demi finale retour de Ligue des Champions contre des Allemands solides et inspirés.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Lyon y a cru toute la semaine. Mais la vérité est sur le terrain. Battus 1-0 à Munich, les Lyonnais avaient promis par l’intermédiaire de leur entraîneur Claude Puel un jeu offensif pour faire trembler une défense bavaroise fragilisée par l’absence de l’argentin Demichelis. Pour cela, Puel avait aligné quatre joueurs à vocation offensive (Bastos, Lisandro, Delgado, Govou). Mais il avait laissé Kallström et Pjanic sur le banc, laissant l’entrejeu aux très défensifs Makoun et Gonalons. Plutôt surprenant. Dès le début du match, on sentait les Allemands beaucoup plus confiants. Muller manquait d’ailleurs un but tout fait au bout de cinq minutes suite à une glissade de Cris. Les Lyonnais n’arrivaient pas à enchaîner et la combativité de Lisandro aux avants postes était trop isolée pour pouvoir inquiéter des joueurs Bavarois pourtant très fébriles derrière. En milieu de première mi-temps, c’est la punition. Olic profitait d’une chevauchée de Altintop sur le côté gauche suite à une touche pour ouvrir le score, plein de sang froid d’une frappe en pivot du droit. Juste avant la mi-temps, Lyon manqua le coche de près, suite à une reprise de Bastos, seul face au but.

 

Le deuxième acte débuta mieux pour les Lyonnais. Plus à l’aise techniquement, prenant des risques suite à la rentrée de Gomis, et plus frais physiquement (les Lyonnais n’ont pas disputé de match ce week-end), ils commençaient petit à petit à prendre la mesure de leurs adversaires. Mais un événement changa la donne. Suite à une faute peu évidente de Cris, l’arbitre infligea un carton jaune au défenseur brésilien qui se retrouva frustré d’être privé de finale pour une faute si anodine. Il le fit savoir à l’arbitre avec des applaudissements plein d’ironie. L’arbitre lui montra les vestiaires. Gros coup dur. C’était la fin de tout espoir. Surtout que Olic, devant, continua à faire des misères à une défense remaniée avec la présence de Gonalons dans l’axe aux côtés de Boumsong. Le buteur croate finira le travail d’abord d’une frappe du gauche croisée suite à un travail remarquable du turc Altintop. Ensuite, sur une tête prenant à contre-pied le gardien Lyonnais. Les Allemands finirent le match comme à l’entraînement et il en fallu de peu pour qu’ils corsent un peu plus l’addition. La sortie en pleurs de Lisandro en dit beaucoup sur ce qu’ont laissé passer les Lyonnais qui attendaient ça depuis dix ans.