Trop d’amour nuit aux enfants
Trop peu aussi…
Grave collision entre un sondage et une décision départementale. D’un côté, des chiffres nous montrent ou prouvent que le divorce nuit aux enfants que ce soit scolairement ou affectivement. Chacun le savait mais on le met en exergue. Les familles recomposées ne sont pas la panacée. Et les familles déchirées non plus. On ne peut porter un jugement mais on est bien obligé de constater les dégâts.
L’amour parental divisé est par nature moins formateur. Mais qu’y faire ?
Or, ce jour, on apprend que le Conseil Général du Gers vient d’ordonner que l’on retire un enfant de 5 ans à sa famille d’accueil. Si l’on en croit les dépêches le motif est l’excès d’amour, d’attachement de la famille payée pour s’occuper de l’enfant. Trop d’attachement nuit aux bambins ? Au secours, reviens Dolto !
Ainsi donc pour qu’il ne souffre pas d’amour non biologique, on va pour son plus grand bien, le balader de famille en famille jusqu’à sa majorité.
C’est certain qu’il n’y retrouvera pas sa mère ! Et que, grâce à cette lumineuse décision, s’il la rencontre, sa mère biologique, un jour, il ne la reconnaîtra pas non plus. Quelle bienveillance pour l’adulte à qui l’on retire un enfant par décision judiciaire ! A ce stade, les gènes me gênent !
Certes, chaque situation est particulière, mais ce qui est certain c’est qu’au nom de principes et de règles sans doute fondés, on compte sur l’avenir radieux de l’enfant pour qu’il s’en remette tout seul.
Ne reste-t-il pas là un relent de punition du pécheur transmis à l’objet du péché ? Pauvre bouc émissaire ! Qui ne peut se révolter ou donner un avis écouté.
C’est vraiment bête l’amour, ça dérange tout le temps. Tous les pétales de ma marguerite sont fanés.
Au secours, le monde est devenu fou !!!!!!! Quand on sait qu’il y a pénurie de famille d’accueil, qu’un enfant dont le parcours est jonché de ruptures affectives a peu de chances de s’en sortir plus tard à moins de faire le bonheur des institutions, qu’on peut se donner les moyens de travailler le lien qui unit la famille d’accueil à l’enfant sans pour autant créer un tel traumatisme, au nom de quelle frustration profonde la personne qui prend ce genre de décision oeuvre-t-elle ?…