Sorti en 2010, Tron : L’héritage est la suite d’un film de Disney qui a acquis, au fil des décennies, un statut de film culte. Le premier opus est la preuve vivante que les œuvres les plus avant-gardistes sont souvent mal considérées lorsqu’elle émerge. La vérité est applicable pour les œuvres littéraires et dans le cas présent, cinématographique.

Tron : L’héritage est donc la suite du premier opus qui mettait en vedette Kevin Flynn, concepteur de jeux vidéo génial qui avait crée un monde parallèle dans lequel il devait affronter différentes épreuves pour survivre. La suite prend donc comme personnage principal son fils, Sam Flynn, également très doué pour l’informatique, et qui enquête sur la mystérieuse disparition de son père survenu plusieurs années auparavant. A la suite d’une malheureuse circonstance, Sam se retrouve à son tour englouti dans le mystérieux univers dans lequel sont père est prisonnier depuis maintenant 25 années.

Le moins que l’on puisse dire en visionnant les images de Tron : L’héritage est que tout est époustouflant d’un point de vue visuel. Intégralement crée en images de synthèse, chaque image est l’occasion d’admirer le talent des concepteurs qui ont su donner vie à un monde complètement irréel.

Tron, premier du nom, était à son époque, dans les années 80, une véritable bombe puisqu’il s’agissait du premier film abordant le sujet des jeux vidéo et proposant des images générées par ordinateur totalement inédites pour l’époque. Malgré la révolution que constituait ce film, Tron fut un échec, son visuel et son avant-gardisme ayant détourné les spectateurs les plus curieux. Il faudra plusieurs années pour que ce film n’acquiert une renommé largement méritée et qu’il accède au statut très convoité d’œuvre culte.

En dépit du statut culte de son prédécesseur, Tron : L’héritage constituait un pari très risqué de voir une nouvelle fois le public se détourner. Car il faut bien l’avouer, même si les effets spéciaux ont fait de fulgurants progrès entre les deux versions, on retrouve dans ce deuxième opus la même ambiance glacée et hermétique de son modèle. De ce fait, on peut être tout de suite charmé par cet univers si particulier… ou pas.

D’un point de vue technique, le film en met littéralement plein la vue. Bien que tourné sur fond vert, l’incrustation des acteurs dans ce monde futuriste est une réussite totale. L’une des idées les plus novatrices du film est sans conteste pour moi celle du méchant principal. Il s’agit d’une version « jeune » du personnage campé par Jeff Bridge (acteur principal du premier opus) qui affiche dans ce film un âge approximatif de 60 ans tout de même. Sa version jeune est saisissante de réalisme et l’on reconnait là un effet que ‘lon avait déjà vu, avec succès, dans le troisième épisode des X-men ou alors dans l’extraordinaire Benjamin Button de David Fincher avec Brad Pitt.

Pour clôturer cette œuvre de la plus belle des manières, quoi de mieux qu’une bande-son à l’image de l’ambiance du film, à savoir futuriste ? Et à ce titre, les producteurs n’ont pas choisi au hasard puisqu’il s’agit des Daft Punk (que l’on aperçoit à l’écran succinctement).

En bref, Tron ; L’héritage demeure une expérience des plus intéressantes que je recommande et pas seulement aux geeks.