Que de chemin parcouru… La pente était trop forte…

  En 2007, un slogan qui a fait le bonheur électoral de Sarkozy :

   « Travaillez plus, pour gagner plus »
Quelques années plus tard, en 2011, un ministre du Travail en pleine trêve des confiseurs, nous déclare tout déconfit : 
« Travaillez moins, pour gagner moins »… 
et ne pas gonfler les statistiques du chômage. Chacun peut voir tout le progrès parcouru en une présidentielle.  C’est ainsi qu’il fallait comprendre le notion de rupture qui nous fut vendu et auquel les ouvriers subitement sarkozystes ont eu le malheur de croire. En voilà un beau slogan pour la prochaine campagne ! 
         Il faut aussi dire que ce fut la solution choisie par notre voisin modèle, l’Allemagne. A un détail près. L’Allemagne grâce à cette idée a permis au chômage de n’être qu’à 6%. Après avoir fait le même constat que nous, elle choisit de maintenir au travail restreint les salariés pour qu’il reste employable plutôt que de rejoindre la masse de ceux qui auraient de la peine à remettre le pied à l’étrier laborieux. Mais pour obtenir ce résultat, il lui en a coûté 60 milliards annuels. Les avons-nous ? Sûrement pas. La cagnotte réservée au chômage technique est de 60 millions.   1000 fois moins ! 
         En l’état actuel de la crise, de la dette, de la réduction des dépenses sociales, jamais nous pourrons y parvenir. Mais cela ne coûte rien de le proposer. Même si c’est franchement saborder le superbe quinquennat de NS.           

  Et pendant ce temps-là… l’amer chômage poursuit son œuvre. Le temps partiel non souhaité s’ajoute au chômage technique. Mais l’Etat, majoritaire dans le gaz et grand bénéficiaire de la TIPP, laisse les prix dépasser le raisonnable. Non seulement, on va dans le mur mais il faudra l’escalader sans rechigner. Alors se pose une question électorale. NS, FH ou Bayrou pour l’union sacrée et nationale. Ou encore, façon italienne, le gouvernement des « experts financiers » ?

   Vu le marasme ambiant et l’éventuel refus d’un vote d’extrêmes, le refuge abstentionniste aurait pu être une manifestation du rejet de cette classe qui a failli. Il s’avère que se manifester d’une manière ou d’une autre sera plus que nécessaire en ces années-tournant.