Le paysage défilait, là, au bord de son cœur, de ses cils.
Il en était ainsi chaque jour.
Un rite qu’elle accomplissait.
Son rite à elle.
Elle sentait alors le vent léger d’une fin d été. C’était son sel.
Quand elle caressait l’écorce de l’orgueilleux platane,
il lui disait d’autres mains qui l’avaient caressé avant elle.
L’étroite ruelle, grise du granite de ses maisons était sa rue.
Elle aimait à penser, qu’elle seule, yeux fermés,
Pouvait retrouver le heurtoir en fonte noire de la haute maison de Tsa Maria.
Le banc de bois, sur la placette de l’église, l’attendait.
Elle aimait son inconfort. Dos légèrement plié, regard posé sur les derniers promeneurs d’un automne prometteur.
Mais à cet instant, elle y est, là bas …Tra mare e monte
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