Pourvu qu’il fasse beau le 1° Mai

Dans la région parisienne, nous aurons l’occasion en ce jour férié de sortir, muguet traditionnel en main, en trois lieux, au choix.

D’abord le défilé traditionnel des syndicats. Seront-ils unitaires ? Iront-ils en ordre dispersé ? Avec JL Mélenchon au premier rang ? En général, ce jour-là, défilent des travailleurs puisque c’est leur fête.

Une tradition plus récente dédie cette journée à un rassemblement autour de la statue de Jeanne d’Arc. Le Front National essaie d’attirer l’attention vers lui à cette occasion. Pour une fois, le FN ira chanter à l’Opéra.

Jusque là c’est comme d’habitude. Mais il se trouve que nous serons à quelques jours du 2° tour de la Présidentielle.

Et nous venons d’apprendre que le sortant espère une météo favorable pour que les Français se déplacent pour le soutenir dans un « très grand rassemblement » concurrent des 2 autres. On parle des Invalides, ( !) ou de la Tour Eiffel.

Il est dit dans l’annonce que le thème sera le « vrai travail ». Nouvelle division : le vrai et le faux travail ! Les 4 millions de chômeurs devraient s’y rendre en masse avec l’espoir en bandoulière. N’est-ce pas ce que la plupart d’entre eux souhaite ?

Quelle idée de suivre les syndicats qui nous baladent du côté de la Bastille, de la République ( !), de la Nation ( !) que des lieux aux étranges résonnances en période électorale, avec le faux travail !

 

    "Le 1er mai, nous allons organiser la fête du travail, mais la fête du vrai travail, de ceux qui travaillent dur, de ceux qui sont exposés, qui souffrent, et qui ne veulent plus que quand on ne travaille pas on puisse gagner plus que quand on travaille", a déclaré M. Sarkozy à la presse devant son QG.

A lire la citation ci-dessus, les fonctionnaires- qui ne sont pas exposés- ne seront pas les bienvenus. Les infirmières, les enseignants et les gendarmes seront ravis d’apprendre que leur boulot n’est pas vrai.

Et si l’on peut gagner plus en pointant au chômage, pour lequel le salarié a dument cotisé, que n’a-t-on durant 5 ans réformé le système mis en place entre les syndicats et patronat ?

Il est curieux de constater que ce bonheur de rentier, s’il reflétait le cas général, n’attire pas plus de monde.

Nous en saurons plus dans la semaine qui vient. Mais le choix est cornélien.