L’Equipe de France n’a pas vaincu tous ses maux dimanche soir contre la Tunisie dans un match peu emballant.

 

L’Equipe de France a été tenue en échec dimanche soir contre la Tunisie (1-1). Comme face au Costa Rica mercredi, les Bleus ont concédé l’ouverture du score très rapidement après une entame ratée. Faibles dans l’impact physique, ils ont été très fragiles défensivement. Dès le début, la vitesse des attaquants tunisiens a fait très mal à l’équilibre bancal de l’équipe. Jemaa, le Lensois, ouvrait le score, tout seul au second poteau, en reprenant un centre venant de la gauche. Dans la foulée, à la limite du hors jeu, Ben Khalfallah, le Valenciennois, profitait d’une mésentente défensive pour se présenter seul devant Lloris. Trop altruiste, il a voulu servir son compère Jemaa pour lui offrir le doublé mais sa passe fut trop appuyée. Les Tunisiens ont laissé passer leur chance. Car après cela, c’est la France qui monopolisera le ballon mais de manière moins tranchante que contre le Costa Rica. On a vu des joueurs moins impliqués, moins bien physiquement, à l’image d’un Gourcuff qui revenait moins chercher les ballons comme il l’avait fait avec brio mercredi. Anelka a semblé une nouvelle fois emprunté à ce poste d’attaquant de pointe qui doit peser sur les défenses, une position qu’il ne semble pas apprécier. C’est Ribéry qui sonna la révolte à la moitié de la première période. Après avoir repiqué dans l’axe, le joueur Munichois arma une frappe écrasée à ras de terre qui viendra frôler le montant du gardien Tunisien. Sept minutes plus tard, il sera de nouveau mis à l’épreuve sur une superbe volée du gauche de Yoann Gourcuff. En fin de première période, Malouda, bien servi par Anelka dans l’axe, contrôla de la poitrine pour frapper après le rebond du gauche mais le gardien était bien sorti dans les pieds.

 

La seconde mi-temps débuta comme la première. Planus (première sélection) et Henry sont entrés. Mangés physiquement, débordés, les Bleus n’ont fait que subir, mais les Tunisiens n’en profitèrent pas pour inquiter Lloris. C’est sur un coup de pied arrêté que l’Equipe de France réagira, et de bien bonne manière. Gourcuff décocha une lourde frappe tendue dont il a le secret que Gallas dévia de la tête pour égaliser. Gourcuff s’était déjà illustré quelques minutes auparavant sur une frappe du gauche de peu à côté. Dans la foulée, quatre changements dont Gourcuff et Gallas qui sortent. C’est alors un autre match qui a débuté. On a senti un Gignac et un Cissé affûtés, un Henry qui avait envie de montrer des choses, un Diaby toujours solide dans la possession du ballon et un Malouda fringant. On a senti que le sélectionneur voulait faire tourner pour offrir du temps de jeu à des joueurs qui en auront peu pendant le tournoi.

 

Peu de choses finalement à retenir de ce match qui avait tout d’amical. Un secteur défensif qui inquiète toujours, et une production offensive moins fringante. On a senti les joueurs moins à l’aise physiquement, contre-coup logique d’une préparation intensive. Ce nouveau système en 4-3-3 est encore en rôdage. Il reste un match (vendredi contre la Chine) pour peaufiner tout cela avant le premier match, le 11 juin, contre l’Uruguay.