Touché, coulé…

     Touché, coulé… Françaises, Français, une nouvelle bataille navale va se dérouler sous nos yeux. En ce lendemain de 18 juin, on fait appel à vos souvenirs et votre imagination. Les vedettes de Cherbourg, non pas celles qui chantaient du Legrand sous un parapluie, mais ces vaillantes barquettes que nous vendîmes à Taïwan – à quel prix d’ailleurs ? voguent sur des ondes paisibles. On n’a pas encore fini de régler le problème, la facture, les procès. Un suicidé tout de même et peut-être quelques anecdotes plus discrètes. Le feuilleton Sirven, Deviers-Joncour, Dumas ne vous manque-t-il pas ? Le dernier essai avec Grégory avait fait flop. Autour du milliard d‘euros, le dédommagement toujours en cours. Cette fois-ci, la bataille est sous-marine. 14 morts dont 11 de nos ingénieurs tués.

Le Pakistan commanda en 1994 à la DCN quelques sous-marins. Comme il se doit, dans les ballasts, commissions, rétro commissions, pot-de-vin, dessous de table, pour naviguer au mieux du périscope à finances. Karachi, Al Qaida, le terrorisme avait le dos qui convenait pour cet attentat, jusqu’à ce que les juges anti-terroristes décident d’abandonner cette piste au profit, nous y revoilà, des fonds pour les élections présidentielles. En particulier pour E. Balladur, soutenu à l’époque par un certain Nicolas qui vient depuis Bruxelles, urgence ? de déclarer qu’il n’y avait pas d’affaire d’Etat. Précipitation qui veut clairement dire que c’en est une, de plus.

Il est éprouvant pour chaque citoyen d’imaginer le sentiment des familles qui apprennent que leur « expats » de parents ne sont pas tombés victimes d’un terrorisme qu’ils combattaient à leur manière, mais dit-on, de la brusque suppression par Chirac de versements occultes que l’on arrêtait d’ "honorer" pour diminuer les chances de notre « Courtoise Suffisance ».   

Le feuilleton de l’été est en route. Ça vaudra tous les yachts de Bolloré et les égouts du Cap Nègre.

9 réflexions sur « Touché, coulé… »

  1. Moi, j’voul’dit ! :
    « «Ecoutez, franchement, c’est ridicule. Qui peut croire à une fable pareille ? C’est grotesque. (…) Dans un monde où tout se sait, où la notion de secret d’Etat n’existe plus, quatorze ans après, est-ce que vous êtes au courant de rétro-commissions qui n’auraient pas été versées à des Pakistanais dans le cadre de la campagne de Balladur?».

    Jacques Chirac, tout juste arrivé à l’Elysée, a mis en oeuvre récupéreration des dites commissions des mains des intermédiaires balladuriens.
    Et cela n’a rien d’une « fable grotesque », comme l’affirme ce vendredi 19 juin Nicolas Sarkozy au sujet des liens éventuels avec les attentats de Karachi.
    Aujourd’hui, aucun des responsables politiques impliqués dans cet imbroglio n’en conserve le moindre souvenir.
    Jeudi, sur France 2, l’ancien Premier ministre Edouard Balladur
    n’a pas été plus loquace :
    « Aucune preuve n’a jamais été apportée, c’est tout ce que j’ai à dire…
    Si quelqu’un a quelque chose à dire et bien, qu’il le dise. »
    L’Elysée n’a fait aucun commentaire.
    les juges d’instruction vont-ils pouvoir aller jusqu’au bout contre la défense du secret défense?

    Comme le souligne Mediapart, qui signale que «le nom de Nicolas Sarkozy […] apparaît en marge d’affaires de la DCN», l’Elysée prend l’affaire
    très au sérieux.

  2. « Nous assistons donc, en germe, depuis la fin de journée d’hier,
    à la naissance d’une affaire d’Etat.
    Or, que font les radios du matin ? Elles babillent, elles parlent d’autre chose.

    Hormis France Inter, qui ouvre avec l’affaire son journal de 7 heures,
    Sur Europe 1, Catherine Nay, éditorialiste politique, évoque Chirac,
    mais c’est pour disserter de ses excellentes relations corréziennes avec Hollande. « L’actualité, c’est l’affaire des bébés congelés », tympannise
    l’insoutenable Fogiel.
    Sur RTL, Aphatie évoque bien des victimes, mais ce sont celles
    du crash d’Air France, en compagnie du directeur général de la compagnie,
    qui vient faire sa com’.

    Que s’abatte, comme un mégalithe sur la joyeuse tablée, une affaire d’Etat,
    et jamais le décervelage n’est plus évident. »

  3. Les balbutiements, les mimiques agacées et les arguments avancés par le Président de la République, lors de cette conférences de presse, étaient plus « grotesques » que les éléments présentés.

    En agissant de la sorte, il n’a fait honneur ni aux disparus,ni aux familles…

  4. exact …mais, EN VERITE, y avait-il autre chose à attendre ? !!!!
    Le JUGEMENT finira par les atteindre.

  5. Il serait piquant que cet épisode ait contribué à la traversée du désert de N S. Comme un boomerang casserole… ou l’inverse!

  6. La VÉRITÉ, j’espère que vous l’obtiendrai

    Le JUGEMENT, il permettra sans doute de faire un peu de clair dans ces sombres histoires et d’élaguer quelques branches mortes du haut de cet arbre où l’honneur ne veut plus dire grand chose.

  7. Il faut que cette PYRAMIDE de corruption disparaisse !
    Jésus va le faire !(« La Pierre qui tombe sans le secours d’aucune main » )
    Ca va faire très mal .

  8. COULé !!!!!!!
    « la suppression des juges d’instruction et l’extension du domaine du secret-défense. Si ces deux textes étaient définitivement votés, il s’agirait d’une entrave considérable à toute enquête sensible, et à la confiance des Français envers l’institution judiciaire….
    Quelle étrange différence avec l’abondance de textes sur la sécurité, la répression des bandes et du port de la cagoule ! Ici, on interdit ce qui est visible au grand jour, et tombe déjà sous le coup de nombreuses dispositions pénales. Là, on préserve ce qui est dissimulé dans l’ombre, et déjà presque hors d’atteinte… Au mieux, ces deux projets devenus lois provoqueraient un soupçon systématique sur toutes les enquêtes (déjà largement entravées) touchant à la criminalité financière, à la responsabilité de l’Etat, etc. Difficile alors de parvenir à une société apaisée, à des citoyens et à des justiciables satisfaits et sereins face aux juges et aux responsables politiques supposés les servir. Au pire, ces soupçons se transformeraient en secret de polichinelle, et les pires dérives qu’ils portent pourraient se matérialiser. »

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