Les services de la police Allemande ont fait part dans un communiqué, du décès d’un ancien gardien du camp d’extermination nazi de Sobibor, John Demjanjuk auquel on attribuerait une participation active, au meurtre de plus de 27.000 prisonniers essentiellement Néerlandais, en 1943.
John Demjanjuk serait mort à l’âge de 91 ans, dans une maison de retraite de Bavière à (Bad Feilnbach), dans laquelle il coulait des jours heureux. Il était Ukrainien, né en avril 1920, et avait été expulsé en 2009 des Etats-Unis, où il vivait depuis les années 1950.
Il avait toutefois en 2011, suite à un procès retentissant qui avait duré près de 18 mois (l’un des derniers du nazisme), fait l’objet d’une condamnation à 5 années de prison.
John Demjanjuk, s’était présenté au tribunal de Munich très affaibli, sur une civière, et n’avait cessé durant toute l’audience de clamer son innocence, niant en bloc tous les faits qui lui étaient reprochés, attestant qu’il avait été fait prisonnier en 1942, alors qu’il était militaire dans l’armée soviétique.
Il avait d’ailleurs fait appel de la décision du tribunal, et la justice Allemande avait jugé qu’il ne présentait plus le moindre danger, et l’avait donc laissé en liberté, au vu de son grand âge.
Son rôle de tortionnaire, avait toutefois été avéré, bien que l’on ait considéré qu’il soit "un petit employé" de l’Holocauste, un de ces milliers de soldats Russes emprisonnés, et recrutés ensuite par les Allemands pour les assister dans leur odieuse besogne.
Pourtant nombre de rescapés, avaient affirmé reconnaître en John Demjanjuk, ce terrible sadique du camp de Treblinka, surnommé "Yvan le terrible", mais des documents d’archives émanant de l’ancienne URSS, semblaient accuser un autre homme d’être ce tortionnaire, en la personne d’Ivan Marchenko.
Suite au décès de John Demjanjuk, le parquet va diligenter une enquête de routine, afin d’en connaître les causes exactes, selon la police Allemande.
Efraim Zuroff, célèbre "chasseur de nazis", et responsable du centre Simon Wiesenthal (en Israël) a déclaré que ce décès, allait être bénéfique à la relance de poursuites nouvelles, à l’encontre d’anciens gardiens de camps de concentration.
Serge Klarsfeld également " chasseur de nazis" français, s’est réjoui de la disparition de John Demjanjuk, en déclarant qu’un monde sans lui serait meilleur.
Enfin le fils de John Demjanjuk, résidant aux Etats-unis, a déclaré que son père n’était qu’un bouc émissaire, et que suite à son décès l’Allemagne qui l’aurait à tort considéré comme un responsable de crimes nazis, se rendrait compte de sa méprise.
Lorsque l’on a été gardien dans des camps d’extermination, on ne saurait être « une innocente victime »…Un peu de décence, SVP!
[b]Siempre[/b], je ne me serais jamais permi de qualifier un ancien gardien de camp de concentration » d’innocente victime » S’il ne planait pas un doute sur l’implication du personnage cité, qui aurait pu être pris pour un autre, car lui ressemblant physiquement. Sachez qu’en 1993 une condamnation justement pour doute sur son identité a été cassée. C’est la l’unique chose que j’ai voulu souligner en employant ces mots dans mon titre.
Laissons donc la justice poursuivre son enquête, et tirer ses conclusions définitives…
Pour information, j’ai perdu moi aussi, une grande partie des membres de ma famille dans des camps, et par respect pour eux, je ne me serais pas permi le moindre écart de langage.
Amitiés
D’accord,Dyonisos, nous dirons alors que votre titre est pour le moins maladroit: car si effectivement Demjanjuk a été confondu lors de son premier procès en Israel avec le tortionnaire appelé « Ivan le terrible », donc innocenté de cette accusation et libéré, il a été prouvé par plusieurs témoignages qu’il était gardien de camp à Sobibor entre autres. Et comme je le disais plus haut, dans un camp d’EXTERMINATION, on est soit victime, soit bourreau; il n’y a pas d’autre alternative!
Mes amitiés
[b]Siempre[/b] permettez-moi respectueusement de rajouter une troisième alternative aux deux que vous semblez proposer… Celles des « lâches », dont j’avoue peut-être faire partie, au contraire de celles des héros dont vous semblez avoir la fibre et que j’admire, qui auraient choisi la mort, plutôt que les « services » ou « tâches ignobles » appelez cela comme vous voudrez, rendus aux bourreaux, contre une patate chaude, une tranche de pain noir, ou une soupe améliorée…
Mais franchement, je me demande si l’on peut vraiment présager, de l’attitude que nous aurions adopté face à de telles circonstances…
Amitiés
Nous sommes d’accord, mais lâcheté ou pas, il faut assumer ses actes…Ne trouvez-vous pas? D’autre part une condamnation de 5 ans avec libération et fin de vie dans une maison de retraite ne me semble pas très cher payé. Quant à savoir ce que j’aurais pu faire à sa place, impossible à savoir et je ne préfère pas avoir à y penser.