L’ancien Premier ministre britannique, interrogé ce vendredi par la commission Chilcot, a défendu sa décision d’envahir l’Irak en 2003.

Première remarque, saluons les Britanniques qui mettent en question les décisions d’un de leurs anciens dirigeants. Chez nous , ça ne risque pas d’arriver (il est vrai, que Jacques Chirac a eu le nez creux sur ce coup-là !)

Ce que les gens ne supportent pas c’est surtout le mensonge. Tony Blair, tout comme Bush, savait qu’il n’y avait pas d’armes de destructions massives.

«Je n’aurais pas fait l’Irak si je n’avais pas pensé que c’était juste»,

Tony Blair avait réfuté deux des principales critiques qui lui sont adressées.

Tout d’abord, il ne s’est pas engagé secrètement à entrer en guerre avec ou sans mandat de l’ONU, en cas d’échec de la diplomatie, lors d’un tête-à-tête avec le président George Bush en son ranch texan au printemps 2002, soit un an avant le conflit.

Deuxièmement, il n’a pas engagé le conflit pour «changer le régime» de Bagdad qu’il a qualifié de «monstrueux»

Le témoignage de Tony Blair a été diffusé avec un différé d’une minute pour éviter la divulgation de secrets d’État.

Il est peu probable qu’il y ait des sanctions prononcées contre lui.

Ce que je me demande dans pareil cas, c’est ce que pense ce genre de personne quand il croise la vingtaine de parents des 179 soldats tués en Irak.

«J’aimerais qu’il me regarde dans les yeux et qu’il me dise "je suis désolé". Mais il n’en a pas les tripes», a déclaré Theresea Evans, dont le fils Llywelyn a été tué le premier jour du conflit.

A l’extérieur, des centaines de pacifistes ont scandé des heures durant des slogans hostiles à «B-liar» (un jeu de mots avec «liar», «menteur»), conspuant Blair «le criminel de guerre», arrivé très tôt sur place par une porte dérobée. (source AFP)