C’est le légume préféré des Français, surtout en été. Qu’on la serve en salade, farcie ou sous forme de sauce, la tomate pour la plupart des gens est rouge.  On lui connait de nombreuses formes : de la cerise à la ronde en passant par la « cœur de bœuf » ou l’olivette, oblongue, on appréciera ses saveurs assez différentes. Mais on peut également jouer sur la couleur. En effet, je me suis toujours demandé pourquoi on ne trouve pas dans le commerce de tomates jaunes ou noires, qui pourtant existent, ne sont pas plus difficiles à cultiver et ne reviendraient pas plus cher. Il y a déjà un effort puisqu’on trouve maintenant des « cœurs de bœuf » couramment mais à des prix excessifs. Osons la diversité aussi avec les tomates !

Personnellement, j’ai un faible pour les tomates orange qui ont un goût très original dépourvu d’acidité et qui décoreront vos plats. La variété « German gold » est particulièrement délicieuse. De couleur jaune marbré de rouge, elle donne des fruits assez gros très charnus. C’est une très ancienne variété qui nous vient d’Allemagne comme son nom l’indique. La variété « Zloty Ozarowski » est plus récente : elle est complètement orange, mais également délicieuse.

Quant aux tomates noires comme la « noire de Crimée », elles sont très appréciées mais pas très présentables sur un étal de maraicher car elles sont assez sujettes à l’éclatement, ce qui les rend difficilement vendables. Je lui préfère la « Black Prince » qui n’a pas ce défaut. Peut-être leur couleur brune rebute-t-elle la clientèle ?

Dernière suggestion, quand arrive la fin de la saison et que les tomates ne veulent plus mûrir, pourquoi ne pas les utiliser vertes, en condiment comme les cornichons. Conservées dans du vinaigre, elles accompagneront vos plats de charcuteries en hiver. 

Comme vous voyez, la tomate peut donner de l’inspiration aux cuisiniers en panne d’imagination. Et si vous ne les trouvez pas au marché, faites comme moi, cultivez-les vous-mêmes !